Au total, dans le monde, 259 journalistes sont incarcérés. C’est le plus grand nombre enregistré depuis l’année 1990, indique un rapport du Comité pour la Protection des Journalistes (CP J).
Au total, dans le monde, 259 journalistes sont incarcérés. C’est le plus grand nombre enregistré depuis l’année 1990, indique un rapport du Comité pour la Protection des Journalistes (CP J).
Cette forte hausse est en partie imputable à la Turquie, où 81 reporters ont été arrêtés par les autorités à la suite du coup d’état manqué à la mi-juillet de cette année, accusés d’avoir pris part au coût au putsch. La répression de ce coup d’état a également conduit à la fermeture d’une centaine de médias d’actualité, accusés d’activités subversives.L’année dernière, on recensait 199 journalistes emprisonnés. Mais le dernier record avait été enregistré il y a 4 ans ; à cette époque, 232 journalistes étaient détenus.Au cours des 2 dernières années, ce triste classement était mené par la Chine, et après la Turquie, ce pays demeure celui qui se montre le plus répressif à l’égard des médias, suivi par l’Égypte, l’Érythrée et l’Éthiopie. Ces 5 premiers pays représentent 68 % du nombre total des reporters emprisonnés à travers le monde.On note également que l’Iran est exclu du top 5 pour la première fois depuis 8 ans. Cette année, 8 journalistes étaient détenus en Iran, contre 19 l’année dernière.
Autres conclusions
Les travaux du CPJ ont en outre mis en évidence d’autres détails :
- Près des ¾ des reporters détenus sont accusés d’activités subversives.
- Près de 20 % des journalistes en prison sont des pigistes.
- 14 % des journalistes incarcérés travaillaient pour une chaîne de télévision.
- L’Éthiopie, Panama, Singapour et la Russie ont emprisonné des reporters étrangers.
- Parmi tous les reporters détenus, 20 sont des femmes.
- De nouveaux pays ont fait leur apparition dans la liste des pays qui ont emprisonné les journalistes en 2016 : Cuba, le Kazakhstan, le Nigéria, le Panama, Singapour, la Tunisie, le Venezuela et la Zambie. En outre le CPJ a remarqué cette année que le Monténégro avait procédé à l’arrestation d’un journaliste en 2015.