L’entreprise de livraison Deliveroo souhaite collaborer avec plus de 500 étudiants-entrepreneurs cet hiver en Belgique. Ce statut semble de plus en plus intéresser les étudiants. Mais à quel point est-il avantageux ? Et quelle est la différence avec un job étudiant classique ?
Un nombre grandissant d’étudiants se tourne vers le statut d’étudiants-entrepreneurs. Le prestataire de service pour indépendant, Liantis, comptaient 1.230 étudiants avec ce statut au troisième trimestre, soit une augmentation de 47,8% par rapport à la fin 2019. L’intérêt des jeunes pour un travail d’indépendant en complément de leur étude n’a pas échappé à Deliveroo. L’entreprise recherche plus de 500 étudiants pour cet hiver. Mais quelles sont les différences entre le statut d’étudiant-entrepreneur et les jobs étudiants classiques ?
Les jobs étudiants commencent plus tôt
Dès que vous avez 16 ans, vous pouvez commencer à travailler pour une entreprise avec le statut d’étudiant. Si vous avez réussi les deux premières années de secondaire, vous pouvez déjà être engagé. Il n’y a pas d’âge maximum. La seule condition est que l’école soit votre activité principale.
Pour avoir le statut d’étudiant-entrepreneur, il faut avoir au moins 18 ans et maximum 25 ans. En outre, vous devez être inscrit à minimum 27 crédits ou avoir au moins 17 heures de cours par semaine.
Les étudiants-entrepreneurs paient plus rapidement des impôts
Les jobs étudiants ne sont pratiquement pas imposés, raison pour laquelle il attire souvent les employeurs. Pour être plus précis, vous payez une contribution salariale de 2,71% sur votre salaire brut. Votre employeur paie une cotisation patronale de 5,43% (en plus du salaire brut). Cela ne change pas, quel que soit le nombre d’heures que vous effectuez par an, à condition d’en prester maximum 475 heures. Si vous travaillez plus, vous paierez des cotisations sociales.
Aucun impôt ne sera toutefois retenu si vous ne gagnez pas plus de 12.700 euros nets par an (pour 2020).
La situation est peu plus complexe pour les étudiants-entrepreneurs. En tant qu’indépendant, les cotisations sociales dépendent de votre revenu brut.
- Si vos revenus sont inférieurs à 6.996,89 euros : pas de cotisations sociales
- S’ils sont entre 6.996,89 euros et 13.993,73 euros : 20,5% de vos revenus
- S’ils sont supérieurs à 13.993,78 euros : vous êtes considérée comme un indépendant en activité principale. Vous pouvez travailler autant que vous voulez, mais vous payez les cotisations sociales comme un indépendant.
En tant qu’étudiant-entrepreneur, vous devez également payer des impôts si vos revenus nets imposables dépassent la somme de 8.860 euros (pour 2020). Si vous gagnez plus, vous payez des impôts en fonction des tranches horaires.
En bref : en tant qu’étudiant-entrepreneur, vous devez payer moins pour la sécurité sociale tant que vous ne gagnez pas plus de 6.996,89 euros. Si vos revenus sont supérieurs à cette limite, il y a de fortes chances que vous cotiserez plus que pour un job étudiant. En outre, vous devrez payer plus rapidement des impôts.
Et pour les allocations familiales ?
En Belgique, les parents peuvent recevoir les allocations familiales pour leur enfant, sans condition, jusqu’à ce que celui-ci ait atteint son 18e anniversaire. Si l’enfant continue ses études après ses 18 ans, les parents auront toujours droit aux allocations familiales, jusqu’à ses 25 ans. Une inscription à un établissement scolaire est valide à partir de 27 crédits par an. Si l’enfant travaille plus de 475 heures en job étudiant, il perd son droit aux allocations.
En tant qu’étudiant-entrepreneur, vous n’avez plus le droit aux allocations familiales à partir du moment où vous commencez à payer des cotisations sociales en tant qu’indépendant en activité principale.
Conclusion : avant de décider sous quel statut vous lancez, il est important de peser tous les avantages et les inconvénients. Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, le statut choisi peut avoir un énorme impact sur le montant des cotisations sociales, mais aussi sur les impôts que vous devrez payer. Gardez également en tête que vos parents peuvent perdre les allocations familiales si vous travaillez trop ou si vous gagnez trop.