Au Japon, les demandeurs d’asile n’ont pratiquement pas de chances d’obtenir le statut de réfugié, rapporte l’AFP. En 2016, ce pays n’a accepté que 28 réfugiés sur 8.203 demandes examinées par le Bureau japonais de l’immigration, soit un réfugié de plus que l’année précédente. En d’autres termes, le Japon refuse 99% des demandes d’asile.Pour les organisations de défenses de réfugiés, les conditions appliquées par le Japon sont trop sévères.« Au Japon, moins de 0,5% des demandeurs d’asile reçoivent une réponse positive », indique l’AFP. Le sentiment anti-réfugié augmente en Europe et aux Etats-Unis, mais au Japon, les personnes qui fuient la tyrannie ou la guerre sont confrontées à des procédures juridiques et sociales longues et complexes. Le taux d’obtention du statut de réfugié y est minime.
Réfugiés économiques
Selon le Bureau japonais de l’immigration, les candidats seraient pour la plupart issus des pays asiatiques et immigrent principalement pour des raisons économiques. Le nombre de demandes provenant de Syrie, Irak ou encore Afghanistan resterait très limité.Selon une enquête menée par le ministère japonais de la Justice, 30% des étrangers affirment avoir été victimes de pratiques discriminatoires. 25% ont affirmé s’être vus refuser un emploi car l’employeur ne souhaitait travailler avec aucun travailleur étranger.Selon les critiques, la politique gouvernementale actuelle ignore les besoins du pays en matière d’immigration alors que la population diminue. « Le Japon a toujours fermé la porte aux étrangers car il s’agit d’une nation insulaire qui, jusqu’à présent, avait une population assez ample. Mais ce n’est plus le cas », a déclaré Hidenori Sakanaka, ancien responsable du ministère de la Justice qui dirige aujourd’hui un groupe de réflexion pro-immigration.La population japonaise devrait baisser à 87 millions de personnes en 2060, contre 127 millions actuellement.