Israël révèle les images récupérées des massacres commis par le Hamas pour justifier sa guerre, et avance des preuves d’une implication iranienne

Le conflit israélo-palestinien est aussi, depuis son origine, une guerre médiatique. Et c’est d’autant plus vrai pour les affrontements successifs entre l’État hébreu et le Hamas, qui tient la bande de Gaza comme son fief exclusif. Alors que Gaza croule sous les bombes et que le bilan civil s’alourdit, les manifestations de solidarité envers les Palestiniens se multiplient. De même que les actes antisémites, y compris en Europe occidentale. Israël doit justifier sa guerre auprès d’une opinion mondiale qui n’a pas l’habitude de considérer les Israéliens comme les victimes.

L’armée israélienne, Tsahal, a tenu ce lundi une conférence de presse spéciale durant laquelle ont été révélées les images des caméras de surveillance des kibboutz attaqués par le Hamas. D’autres proviennent des bodycams portées par certains assaillants. Il n’était pas autorisé de prendre des images dans la salle de presse.

Une cruauté digne de Daesh

  • Les images révélées par Tsahal sont atroces. Les quelques journalistes présents se sont contentés de les décrire sur les réseaux sociaux, et leur lecture est déjà éprouvante. Business AM ne diffusera pas ce genre d’images.
  • « Ils sont venus pour tuer et brûler des civils » a insisté le général Edelstein. « Pas le personnel militaire. Des civils. J’ai combattu le Hamas pendant des années, mais honnêtement, je n’avais jamais imaginé qu’ils puissent être aussi violents » cite David Patrikarakos, correspondant présent lors de la conférence de presse.
  • Celui-ci conclut son fil en rappelant que l’attaque du Hamas n’avait qu’un seul but : tuer des juifs. Et avec une cruauté qu’on ne trouvait jusqu’ici que dans les exactions de Daesh.

La décision israélienne de révéler ces images a clairement pour but de justifier la riposte du pays envers le Hamas. Elle vise aussi à ne pas voir rejetés dos à dos des massacres de civils commis sciemment avec des frappes qui causent des « dommages collatéraux » que le mouvement terroriste qui tient Gaza monte en épingle.

  • Celui-ci avance que 5.000 civils gazaouis auraient déjà perdu la vie. C’est invérifiable, mais le bilan est sans conteste très lourd.
  • Or, la légitimité israélienne à agir est comptée dans le temps aux yeux du reste du monde, rappelle sur CNN Nic Robertson. Les chances de récupérer des otages vivants s’amenuisent aussi de jour en jour.

Une implication iranienne ?

Le général Edelstein a aussi évoqué que des preuves de l’implication de l’Iran dans le raid du 7 octobre auraient été retrouvées.

  • « Nous avons des preuves de l’implication de l’Iran », a-t-il lâché. « Je ne peux pas en dire plus, mais il y a des cellules entraînées dans la bande de Gaza. »
  • On n’en saura pas plus pour l’instant. Le Hamas reste une milice affiliée à l’Iran, mais son autonomie par rapport à Téhéran pose question. L’implication plus ou moins concrète de l’Iran dans l’attaque du 7 octobre est en tout cas considérée comme un des plus dangereux facteurs d’escalade dans la région.
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