L’Iran présente son premier missile balistique hypersonique : une nouvelle menace pour l’Occident ?

L’annonce mardi d’un missile balistique hypersonique de production locale iranienne risque d’amplifier les inquiétudes occidentales quant aux capacités balistiques de Téhéran, avec la possibilité de transporter des charges nucléaires.

Dans l’actu : L’Iran a présenté mardi ce que les responsables ont décrit comme son premier missile balistique hypersonique fabriqué localement, nommé « Fattah », selon l’agence de presse officielle IRNA.

  • Le missile a été dévoilé lors d’une cérémonie en présence du président iranien et des commandants des Gardiens de la révolution.
  • Le missile Fattah est décrit comme un missile hypersonique à guidage de précision.
  • Il a une portée de 1 400 km et est capable de pénétrer tous les boucliers de défense.
  • Sa vitesse maximale atteint mach 14 (15 000 km/h).
  • Les missiles hypersoniques volent à une vitesse cinq fois supérieure à celle du son et suivent une trajectoire complexe, les rendant difficiles à intercepter.
  • L’Iran affirme que ce missile est capable de manœuvrer dans et hors de l’atmosphère.
  • Les médias d’État iraniens soulignent qu’il peut ainsi contourner les systèmes anti-missiles avancés, y compris le Dôme de fer d’Israël.

Un accord nucléaire bientôt enterré ?

Entre les lignes : Avec de telles capacités, on comprend facilement pourquoi un tel missile pourrait inquiéter l’Occident.

  • Les États-Unis et l’Europe s’opposent au développement du programme de missiles de l’Iran.
    • L’une des principales préoccupations est que les missiles balistiques iraniens pourraient potentiellement transporter des charges nucléaires, constituant ainsi une menace pour la stabilité régionale et internationale.
    • Ils craignent également que le développement de ces missiles renforce la capacité de l’Iran à projeter sa puissance militaire et à déstabiliser la région du Moyen-Orient.
  • Ces préoccupations concernant les missiles balistiques de l’Iran ont eu des répercussions sur l’accord nucléaire de 2015 et ont contribué à la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord et de réimposer des sanctions.
  • Depuis, les pourparlers entre l’Iran et l’administration Biden pour sauver l’accord nucléaire sont au point mort depuis septembre dernier.
    • Là où ça coince, notamment : Israël s’oppose fermement aux efforts visant à relancer l’accord nucléaire avec l’Iran. Il faut savoir qu’Israël et l’Iran entretiennent des relations tendues depuis de nombreuses années. L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël en tant qu’État légitime et entretient des positions hostiles envers lui.
    • Israël craint que la levée des sanctions économiques contre l’Iran ne permette à ce dernier de renforcer ses activités nucléaires et balistiques, ce qui pourrait représenter une menace directe pour sa sécurité nationale.
  • Pendant ce temps, les États-Unis et certains pays européens considèrent que les activités liées aux missiles de l’Iran sont en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’accord nucléaire de 2015.

Objection : En dépit de l’opposition des États-Unis et de l’Europe, l’Iran maintient sa volonté de poursuivre le développement de son programme de missiles « défensifs », selon ses dires. Toutefois, les experts militaires occidentaux soulignent que l’Iran tend parfois à surestimer ses capacités en matière de missiles pour intimider ses ennemis. En temps de guerre (ou presque), toutes les stratégies sont permises…

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