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L’inflation de la zone euro reprend de la vigueur : la probabilité d’une baisse des taux en septembre diminue

L’inflation de la zone euro reprend de la vigueur : la probabilité d’une baisse des taux en septembre diminue
Christine Lagarde – David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images

L’inflation dans la zone euro a augmenté de manière inattendue ce mois-ci. Les analystes ne sont plus aussi sûrs que la Banque centrale européenne (BCE) réduira à nouveau les taux en septembre.

Dans l’actualité : Les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 2,6 % en moyenne ce mois-ci. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur l’inflation du bureau statistique européen Eurostat.

  • Cela signifie que l’inflation a légèrement augmenté par rapport à mai, où elle s’élevait à 2,5 %. Les économistes avaient prévu un statu quo pour ce mois-ci.
  • En revanche, l’inflation sous-jacente – qui ne tient pas compte des produits alimentaires non transformés, de l’énergie, du tabac et de l’alcool – n’a pas bougé. Elle est restée stable à 2,9 %, tout comme en juin. Les économistes avaient prévu une baisse à 2,8 %.

L’inflation reste élevée dans le secteur des services

Détails : L’évolution des prix dans le secteur des services est actuellement l’un des principaux moteurs de l’inflation. L’inflation des services s’est établie ce mois-ci à 4 %, contre 4,1 % en juin.

  • En outre, l’inflation énergétique reprend de la vigueur. En juin, nous avons payé 1,3 % de plus pour le gaz et l’électricité qu’un an auparavant. En juin, les prix de l’énergie n’avaient augmenté que de 0,2 %.
  • Le prix des aliments, de l’alcool et du tabac a augmenté de 2,3 % le mois dernier.

Aucune garantie de baisse des taux en septembre

Perspectives : Jusqu’à présent, les marchés et les analystes étaient convaincus que la BCE réduirait les taux pour la deuxième fois en septembre. Le rapport d’inflation d’Eurostat sème désormais le doute.

  • « Les membres du conseil de la BCE visent une inflation de 2,3 % au troisième trimestre et de 2,5 % au quatrième trimestre. Après le rapport d’aujourd’hui, la BCE aura besoin de meilleures données d’inflation dans les mois à venir pour rester sur la bonne voie », remarque Peter Vanden Houte, chef économiste d’ING Belgique. « C’est encore possible, car l’enquête PMI et l’enquête de conjoncture de la Commission européenne semblent indiquer que le pouvoir de fixation des prix des entreprises a diminué, y compris dans le secteur des services. »
  • « Les chiffres d’aujourd’hui ont légèrement réduit la probabilité d’une baisse des taux en septembre, mais il reste encore six semaines de données avant que la BCE ne prenne une décision », poursuit-il.
    • La banque centrale prêtera attention non seulement à l’inflation, mais aussi à l’impact de la politique monétaire sur la croissance économique dans la zone euro, qui est actuellement sous pression. Eurostat a annoncé plus tôt ce week-end que l’économie avait crû de 0,3 % par rapport au trimestre précédent.
    • Si le moteur économique continue de caler, la pression sur la BCE pour réduire à nouveau les taux augmentera. « Si l’on ne regarde que la croissance, il y a un argument solide pour que la BCE réduise les taux », a déclaré Cyrus de la Rubia, chef économiste de la Hamburg Commercial Bank, plus tôt ce mois-ci. « Mais les chiffres de l’inflation offrent peu d’espoir. »
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