Principaux renseignements
- Les actions d’Inditex ont chuté de 9.5 pour cent après avoir fait état d’un ralentissement des ventes.
- Les ventes n’ont augmenté que de 4 pour cent entre le 1er février et le 10 mars, contre un taux de croissance de 11 pour cent l’année dernière.
- Les analystes s’attendaient à une meilleure performance de la part de ce titre très apprécié.
Croissance ralentie des ventes
Inditex, la société mère de Zara et Massimo Dutti, a vu le cours de son action chuter de 9,5 pour cent hier. Cette chute est intervenue après que la société a fait état d’un ralentissement de ses ventes au cours des deux premiers mois de l’année 2025. Alors qu’Inditex avait obtenu des résultats impressionnants l’année précédente, avec des ventes en hausse de 10,5 pour cent à 39 milliards d’euros et une augmentation du dividende de 9 pour cent, les chiffres récents indiquent une performance plus faible.
Entre le 1er février et le 10 mars, les ventes n’ont augmenté que de 4 pour cent, alors qu’elles avaient progressé de 11 pour cent au cours de la même période l’année dernière. Cette baisse a suscité l’inquiétude des investisseurs, malgré les projets de l’entreprise visant à accroître sa part de marché en augmentant la surface de vente et en ouvrant de nouveaux magasins pour des marques telles que Pull&Bear et Bershka. Les analystes de la Deutsche Bank ont noté que même si les attentes étaient déjà moins élevées pour Inditex, cette performance n’est pas à la hauteur de ce qui était attendu d’un titre bien considéré.
Défis du secteur
Jelena Sokolova, analyste chez Morningstar, reste prudente quant à l’extrapolation du ralentissement aux tendances futures, citant la forte performance d’Inditex en 2024 et ses projets pour l’année en cours. Les détaillants sont actuellement confrontés à des difficultés liées à l’hésitation des dépenses de consommation, une tendance dont Zara semble avoir bénéficié, car les acheteurs se sont détournés des produits de luxe haut de gamme. L’incertitude mondiale, y compris l’impact potentiel des droits de douane américains, complique encore la situation.
Bien que la plupart des vêtements d’Inditex soient produits en Espagne, au Portugal, en Turquie et au Maroc, les États-Unis restent son deuxième marché. Les consommateurs américains subissent des pressions économiques dues à la guerre commerciale en cours, ce qui incite les détaillants comme le concurrent espagnol d’Inditex, Mango, à se préparer aux conséquences potentielles.
Stratégies des concurrents
H&M, un grand distributeur suédois, s’emploie activement à rapprocher la production de ses clients par le biais du « nearshoring ». Le directeur financier Adam Karlsson a souligné que ce changement était une réponse aux préoccupations géopolitiques et à la nécessité d’améliorer la réactivité des clients. Bien que les ventes de H&M n’aient pas été à la hauteur des attentes au dernier trimestre 2024, ses résultats annuels ont augmenté de 1 pour cent.
Kering, le conglomérat de luxe à l’origine de Gucci et de Saint Laurent, a déclaré son intention de faire face aux droits de douane potentiels sans délocaliser sa production aux États-Unis, soulignant l’importance culturelle de ses produits en tant que créations françaises. Le PDG d’Inditex, Oscar Garcia Maceiras, a reconnu qu’il était difficile de prévoir l’impact des droits de douane, mais il s’est dit confiant dans la position de force de l’entreprise, due à la diversification géographique de ses réseaux d’approvisionnement et de vente, qui lui permet d’avoir l’expérience des différents régimes tarifaires.
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