Principaux renseignements
- L’Union européenne a importé pour 4,48 milliards d’euros de gaz naturel liquéfié de Russie au cours du premier semestre 2023, ce qui représente une augmentation de 33 pour cent en glissement annuel.
- L’UE vise à interdire complètement les importations de gaz russe d’ici 2028 en raison de la guerre en cours en Ukraine. L’approche progressive interdira les contrats à long terme à partir du 1er janvier 2028 et les contrats à court terme à partir du 17 juin 2026.
- La Commission européenne assure les consommateurs que d’autres fournisseurs peuvent répondre à la demande d’énergie sans compromettre la sécurité énergétique, même avec l’arrêt progressif des livraisons de gaz russe.
L’Union européenne a importé du gaz naturel liquéfié (GNL) de Russie pour une valeur d’environ 4,48 milliards d’euros au cours du premier semestre, soit une augmentation de près de 33 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière.
Gaz russe
Malgré les sanctions contre le pétrole et le charbon russes, l’UE n’a pas encore sanctionné les importations de gaz russe en raison de la forte dépendance de l’Union à l’égard de cette source d’énergie. Alors que le gazoduc Nord Stream 1 a cessé de livrer du gaz russe à l’UE le 31 août 2022, le gaz russe continue d’atteindre les pays européens sous forme de GNL transporté par des navires-citernes et par le gazoduc Turkstream.
Selon la Commission européenne, la Russie représentait près de 19 pour cent de toutes les importations de gaz en 2024. L’année dernière, des importations de gaz naturel et de gaz transformé d’une valeur de 15,6 milliards d’euros ont été effectuées en provenance de Russie. À titre de comparaison, les importations de gaz en provenance des États-Unis se sont élevées à 19,1 milliards d’euros.
Interdiction prévue des importations de gaz russe
La Commission européenne a pour objectif d’interdire complètement les importations de gaz russe d’ici 2028 en raison de la guerre en cours en Ukraine.
L’interdiction proposée pour les contrats à long terme prendrait effet le 1er janvier 2028, tandis que les importations dans le cadre de contrats à court terme seraient interdites à partir du 17 juin 2026. Les nouveaux contrats signés après cette date ne permettraient pas d’importer du gaz russe à partir du 1er janvier 2026.
La proposition est basée sur la législation européenne en matière de commerce et d’énergie et doit être approuvée par les États membres de l’UE et le Parlement européen. Au moins 15 États membres représentant au moins 65 pour cent de la population totale de l’UE doivent donner leur accord.
Impact sur les entreprises allemandes
Les entreprises allemandes telles que Sefe, anciennement Gazprom Germania, sont également touchées par ces restrictions à l’importation. Sefe importe du GNL russe dans le cadre de contrats à long terme existants. L’entreprise évalue actuellement l’impact total de l’interdiction proposée.
La Commission européenne assure les consommateurs que les mesures seront mises en œuvre progressivement et en consultation avec les États membres de l’UE afin de minimiser les effets sur les prix.
Suppression progressive des importations et sécurité énergétique
Les prix du gaz en Allemagne et en Europe ont grimpé en flèche depuis le début de la guerre en Ukraine, ce qui a eu un impact sur les ménages et les industries qui dépendent fortement des importations de gaz.
Selon une analyse de l’autorité européenne, les dernières livraisons de gaz en provenance de Russie peuvent être progressivement supprimées sans mettre en péril la sécurité énergétique, étant donné qu’il existe de nombreux autres fournisseurs au niveau mondial. Toutefois, une clause de sauvegarde permet à la Commission d’exempter les États membres concernés des interdictions d’importation si leur sécurité énergétique est gravement menacée.

