Au Royaume-Uni, Amanda Spielman, inspectrice en chef d’Ofsted (Office for Standards in Education, Children’s Services and Skills), le Bureau des règlements scolaires, des services de l’enfance et des compétences, a dressé une liste des écoles islamiques où l’on recense les pires exemples de discrimination et de sexisme.
Au Royaume-Uni, Amanda Spielman, inspectrice en chef d’Ofsted (Office for Standards in Education, Children’s Services and Skills), le Bureau des règlements scolaires, des services de l’enfance et des compétences, a dressé une liste des écoles islamiques où l’on recense les pires exemples de discrimination et de sexisme.
Dans le dossier établi par les inspecteurs de l’Ofsted, organisme gouvernemental chargé de l’inspection scolaire, un ouvrage de bibliothèque encourage par exemple les femmes à être soumises et à ne jamais refuser un rapport sexuel à leurs maris. Un autre livre intitulé « Women who deserve to go to hell » (« Les femmes qui méritent d’aller ») estime que les femmes qui font preuve « d’ingratitude envers leurs maris » ou ont de « grandes ambitions » sont condamnables.Selon l’inspection scolaire britannique, le matériel rassemblé est cependant en décalage profond avec la pensée musulmane dominante. En effet, les livres proviennent d’écoles privées, confessionnelles ou d’établissements non enregistrés. Sur 139 écoles islamiques indépendants britanniques inspectées depuis 2015, 57 % ont enregistré des mauvais résultats.Amanda Spielman est déterminée à faire en sorte que les enfants des écoles religieuses reçoivent une éducation solide qui les forme à la vie moderne du Royaume-Uni. La responsable a d’ailleurs pris certaines mesures spéciales contre l’école islamique Al Hijrah de Birmingham car l’établissement ségréguait les filles et les garçons dès l’âge de neuf ans.
Obligation de porter le hijab dès l’âge de 4 ans
Un autre établissement contrôlé par l’Ofsted encourageait quant à lui la lecture de textes au sein desquels les « nobles femmes de l’Est » sont opposées aux « femmes tourmentées de l’Ouest ».Ces dernières sont accusées de pousser les hommes à délaisser leurs foyers pour aller errer sans but dans les cafés et les cinémas.D’autres recueils estiment qu’au sein du mariage musulman, la « femme n’a pas le droit de refuser une relation sexuelle à son mari » ou de « quitter sans autorisation la demeure conjugale » . En outre, ce même ouvrage enseigne aux filles et aux garçons que « l’homme peut battre la femme en guise de punition ».Outre l’usage de matériel inapproprié par les établissements religieux, les inspecteurs de l’Ofsted s’inquiètent également du fait que les écoles traditionnelles autorisent des formes extrêmes de l’Islam, croyant ainsi faire preuve d’inclusion.Enfin, l’Ofsted s’inquiète également de l’existence d’écoles primaires qui autorisent le port du hijab aux filles dès l’âge de quatre ans. L’organisme entend ainsi interroger les filles qui arborent le hijab à l’école primaire afin de déterminer s’il s’agit d’un choix.Au sein de l’enseignement musulman traditionnel, le port du hijab est réservé aux femmes qui ont passé le stade de la puberté.« Malgré leur promesse d’œuvrer pour l’égalité, la tolérance et le respect au sein des écoles dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme, les ministres, distraits par le Brexit, ferment les yeux lorsqu’il s’agit de l’argent des contribuables qui sert à promouvoir l’idée que les filles sont inférieures aux garçons », explique Rachel Sylvester dans The Times.Pendant ce temps, sans beaucoup d’aide du gouvernement, l’Osted tente de faire face au problème croissant des écoles illégales non enregistrées qui, dans un cadre totalement non réglementé, dispense un enseignement qui n’est pas du tout réglementé à des milliers d’enfants.