Si l’IA fascine, ses développements récents tiennent plus du gadget, si l’on se penche sur ses applications réelles. Certes, la grande automatisation pointe le bout de ses circuits imprimés, mais les intelligences artificielles ne travaillent pas encore vraiment à produire de la richesse. Mais le nouveau chouchou des investisseurs veut changer la donne.
Dans l’actualité : la société KoBold Metals, basée en Californie et fondée en 2018, fait le tour de la table pour financer ses projets de prospection minière dirigée par l’IA. L’entreprise a été valorisée ainsi à plus d’un milliard de dollars.
Deep learning pour prospection
- Parmi les investisseurs, on peut compter pas mal de grands noms, dont Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates, une société de capital-risque spécialisée dans les technologies climatiques qui investit des fonds pour le compte de Jeff Bezos et de Jack Ma, relève le Wall Street Journal. Mais aussi les sociétés de capital-risque Andreessen Horowitz et BOND. Et quelques années, KoBold Metals est devenue la nouvelle star montante dans la Silicon Valley.
- La start-up californienne veut se lancer dans la prospection de métaux précieux, en particulier pour les filières des nouvelles technologies, comme le cuivre, le lithium et le cobalt. Là où c’est nouveau, c’est qu’elle compte se mettre en chasse à l’aide de l’IA.
- KoBold veut utiliser la science des données et l’apprentissage automatique pour identifier les gisements plus rapidement et plus efficacement que par la prospection traditionnelle, une méthode qui n’a que peu évolué depuis longtemps, selon la firme.
- L’entreprise a déclaré travailler sur 60 projets d’exploration en cours en Amérique du Nord, en Afrique et en Australie. Elle a récemment investi 150 millions de dollars pour acquérir une participation majoritaire dans un vaste gisement de cuivre non exploité en Zambie.
Charmer doublement les investisseurs
Le – double – enjeu : trouver des applications utiles à l’IA dans l’industrie, tout en stimulant la transition énergétique et technologique.
- La démarche de KoBold a de quoi plaire, pour les investisseurs classiques des nouvelles technologies : malgré les craintes qu’elle provoque encore, l’IA suscite bien des intérêts et surtout des espoirs de faire du profit.
- De l’autre côté du spectre, la startup promet de nous trouver de nouvelles sources de matériaux plus que nécessaires pour assembler des batteries électriques, des accumulateurs, des panneaux solaires et autres technologies nécessaires pour notre transition énergétique. À l’heure où celle-ci est devenue un argument pour attirer les bourses des investisseurs, KoBold Metals a doublement trouvé comment leur parler.