Horloger suisse Swatch ajuste stratégie face aux droits d’importation américains


Principaux renseignements

  • Les États-Unis ont imposé des droits de douane de 39 pour cent sur les produits fabriqués en Suisse, ce qui a eu un impact considérable sur les horlogers suisses tels que Swatch Group.
  • Swatch a accéléré ses expéditions vers les États-Unis afin de constituer des stocks, ce qui lui a permis de se prémunir temporairement contre l’impact immédiat des droits de douane.
  • Les horlogers suisses recherchent des solutions diplomatiques pour réduire les droits de douane.

L’horloger suisse Swatch Group est confronté à un défi de taille en raison des droits de douane imminents de 39 pour cent imposés par les États-Unis sur les produits fabriqués en Suisse. Ces droits de douane incitant des entreprises telles que Swatch à adapter leurs stratégies.

S’adapter à un fardeau tarifaire

L’impact des droits de douane est particulièrement important pour les horlogers suisses, qui sont soumis à des réglementations strictes exigeant que 60 pour cent des composants d’une montre soient d’origine nationale. Cela rend la délocalisation de la production peu pratique et coûteuse. Nick Hayek, directeur général du Swatch Group, reconnaît qu’il est difficile d’absorber une augmentation tarifaire aussi importante et que les prix augmenteront inévitablement.

Pour atténuer l’impact immédiat, Swatch a déjà pris des mesures proactives. L’entreprise a accéléré ses expéditions vers les États-Unis au début de l’année lorsque les premières menaces de droits de douane sont apparues, ce qui a entraîné une augmentation des exportations au mois d’avril. Actuellement, Swatch dispose d’un stock d’une valeur estimée à trois à six mois dans les entrepôts et magasins américains, ce qui lui permet de se prémunir temporairement contre les droits de douane.

Une solution temporaire

Malgré ces efforts, les analystes préviennent que les niveaux de stocks plus élevés n’offrent qu’une solution à court terme. Si les montres haut de gamme peuvent répercuter plus facilement l’augmentation des coûts, les marques de milieu et d’entrée de gamme sont confrontées à de plus grandes difficultés. L’industrie horlogère suisse, troisième secteur d’exportation du pays, espère une réduction négociée du taux tarifaire, idéalement plus proche du niveau de 15 pour cent appliqué par l’Europe.

Swatch Group reconnaît l’importance d’aborder cette question de manière diplomatique. M. Hayek a exhorté la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter à donner la priorité aux négociations avec les États-Unis afin d’éviter l’impact total des droits de douane. Les conséquences potentielles sont considérables et touchent non seulement Swatch mais aussi d’autres marques suisses renommées de montres de luxe comme Rolex et Patek Philippe.

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