Hiver rigoureux en vue : froid, neige et tempêtes pour la Belgique, les Pays-Bas et la France


Principaux renseignements

  • Les analystes prévoient un temps froid et agité pour l’hiver 2025-2026 dans le nord et le centre de l’Europe.
  • La Niña apporte de la neige et des tempêtes au Benelux et en France.

À l’approche de l’hiver, les récentes prévisions météorologiques pour septembre et octobre 2025 dressent le tableau d’un hiver potentiellement rigoureux en Europe, sous l’effet d’une faible La Niña, d’un vortex polaire perturbé et d’une oscillation quasi-biennale (QBO) orientale, une configuration variable des vents dans la haute atmosphère qui influe sur la stabilité du vortex polaire. Selon des sources de premier plan telles que la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), Severe Weather Europe et le CEPMMT (Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme), le nord et le centre de l’Europe connaîtront des températures plus froides, davantage de neige et de violentes tempêtes. La Belgique, les Pays-Bas et la France devraient également ressentir l’impact de ces conditions météorologiques. Voici un aperçu détaillé.

Europe : un hiver froid et neigeux en perspective

Les météorologues s’accordent à dire que l’hiver sera marqué par une faible La Niña (71 pour cent de chances en décembre 2025, selon la NOAA) et un affaiblissement du vortex polaire, ce qui augmentera la probabilité de poussées d’air froid en provenance de l’Arctique. Les mises à jour de Severe Weather Europe des 5 et 15 octobre mettent en évidence des signaux globaux – tels qu’une faible couverture de glace de mer dans l’Arctique et une QBO orientale – qui annoncent une saison plus froide et plus enneigée, en particulier dans le nord et le centre de l’Europe. Les modèles saisonniers du CEPMMT prévoient des chutes de neige « impressionnantes » en Scandinavie, dans les Alpes et en Europe centrale, avec des températures qui pourraient être inférieures de 1 à 2 °C à la moyenne dans ces régions. L’Europe du Sud, y compris certaines parties de la Méditerranée, peut s’attendre à des conditions plus douces et plus sèches, bien que des vagues de froid occasionnelles ne soient pas exclues.

Tempêtes et perturbations

Le courant-jet ondulant devrait entraîner des dépressions fréquentes, pouvant provoquer de fortes précipitations ainsi que des perturbations telles que des coupures de courant et des retards de transport. Une étude de 2025, citée par Severe Weather Europe, suggère une probabilité de 20 à 30 pour cent plus élevée des vagues de froid hivernales en raison des perturbations du vortex polaire, en particulier en janvier et février.

Aperçu régional : Belgique, Pays-Bas et France

La Belgique

La Belgique devrait connaître un hiver modérément froid à sévère, avec des températures potentiellement inférieures de 1 à 2°C à la normale et plus de neige que d’habitude, en particulier dans les Ardennes. Les modèles de Severe Weather Europe et du CEPMMT indiquent la présence fréquente de systèmes dépressionnaires avec neige fondue et verglas, surtout en décembre et fin janvier. Les régions de basse altitude telles que Bruxelles et la Flandre peuvent s’attendre à davantage de précipitations mixtes (pluie/neige), avec 10 à 20 pour cent de chutes de neige en plus par rapport aux 10 à 20 cm habituels dans les zones urbaines. Dans les Ardennes, l’accumulation de neige pourrait atteindre 50 à 100 cm en altitude, ce qui est idéal pour les sports d’hiver, mais comporte des risques de perturbations du trafic. Les zones côtières et intérieures peuvent être touchées par des tempêtes, avec des rafales de vent atteignant plus de 80 km/h pendant les périodes de pointe.

Pays-Bas

Les Pays-Bas partagent les mêmes prévisions que la Belgique, mais avec des températures légèrement plus douces en raison de l’influence côtière. Les prévisions de Snow-Forecast.com et de Severe Weather Europe annoncent des températures proches ou légèrement inférieures à la moyenne (0,5-1°C en dessous de la normale), avec davantage de précipitations qui pourraient apporter de la neige à l’est (par exemple en Gueldre) et de la pluie ou de la neige fondue le long de la côte de la mer du Nord. Les chutes de neige peuvent être supérieures de 15 à 25 pour cent à la normale dans les régions intérieures, janvier et février étant les mois les plus enneigés. Les tempêtes fréquentes constituent une menace importante, les systèmes de basse pression pouvant provoquer des inondations côtières en Zélande et en Hollande méridionale. L’affaiblissement du vortex polaire augmente le risque de vagues de froid arctique tardives, en particulier en février, qui pourraient perturber les centres de transport tels que l’aéroport de Schiphol. Le KNMI se joint au CEPMMT pour prédire une saison « agitée et instable ».

La France

L’hiver en France varie selon les régions. Le nord de la France (Hauts-de-France, Normandie) connaîtra des conditions plus froides que la moyenne (1 à 1,5°C en dessous de la normale), avec des chutes de neige supérieures à la moyenne (20 à 30 pour cent de plus que les 10 à 30 cm habituels), selon AccuWeather et le CEPMMT. Paris et ses environs pourraient recevoir de la neige occasionnelle, mais la pluie et le verglas sont plus probables, ce qui augmente les risques de perturbations urbaines. Une belle saison de ski est attendue dans les Alpes et les Pyrénées, avec des accumulations de neige pouvant atteindre plus de 150 cm en altitude. Cette situation est prometteuse pour le tourisme de ski, mais pose un défi pour les infrastructures de montagne. Le sud de la France (Provence, Côte d’Azur) devrait être plus doux et plus sec, avec des températures proches ou légèrement supérieures à la normale (+0,5°C). Cependant, des périodes de gel tardifs pourraient provoquer des gelées inattendues dans les vignobles, ce qui pourrait affecter l’agriculture. Les analogies de Météo France avec 2013-2014 suggèrent une saison « dynamique » avec des tempêtes fréquentes dans le nord et l’ouest, qui pourraient provoquer une érosion côtière en Bretagne.

Se préparer à un hiver rigoureux

Les prévisions soulignent la nécessité de se préparer en Belgique, aux Pays-Bas et en France :

  • Énergie et chauffage : Les régions septentrionales doivent s’attendre à une augmentation de 10 à 20 pour cent des coûts de chauffage en raison d’un froid prolongé.
  • Transports et sécurité publique : la neige et le verglas pourraient perturber les réseaux ferroviaires et routiers, surtout en janvier-février. Les stocks de sel doivent être constitués à temps, et les opérations de déneigement, renforcées.
  • Agriculture et infrastructures : les agriculteurs français doivent protéger leurs cultures des gelées tardives, tandis que les zones côtières néerlandaises doivent prendre des mesures supplémentaires contre les inondations.

Perspectives

Bien que les prévisions soient solides, le temps reste imprévisible. Une chose est sûre : la nature reste imprévisible et seule Dame Nature décidera du sort de l’hiver. Les prévisions actuelles continueront d’évoluer et les mises à jour régulières du CEPMMT, de la NOAA et des services météorologiques nationaux affineront ces prévisions à l’approche de l’hiver. La combinaison de La Niña, des perturbations du vortex polaire et des signaux de la QBO laisse présager un hiver aux conséquences importantes pour l’Europe du Nord et l’Europe centrale. La Belgique et les Pays-Bas sont confrontés à des risques accrus de neige et de tempêtes, tandis que la répartition nord-sud en France nécessite des préparatifs spécifiques. (em)

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