Groupe d’experts doit aider à résoudre le problème de la surpopulation dans les prisons belges

Une task force va être mise en place pour aider à résoudre le problème persistant de la surpopulation dans les prisons belges. C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Justice Annelies Verlinden (cd&v). L’objectif est de proposer des recommandations pour des solutions structurelles d’ici 2028.


Principaux renseignements

  • Au cours des trois prochaines années, un groupe d’experts se penchera sur le problème persistant de la surpopulation dans les prisons belges.
  • L’accent sera mis sur les peines alternatives plutôt que sur la création de places supplémentaires.
  • Le syndicat salue cette initiative, mais souhaite également que des mesures soient prises immédiatement.

Avec environ 13 000 détenus pour seulement 11 000 places, les prisons belges sont confrontées à une grave surpopulation. Les conséquences sont dramatiques : à l’intérieur des murs, les détenus sont contraints de dormir à même le sol. Cela pose régulièrement des problèmes, comme récemment à Gand. En outre, près de 4 000 criminels condamnés ont vu leur peine reportée par la force des choses.

Pour la ministre de la Justice Annelies Verlinden (cd&v), la résolution de ce problème de surpopulation est donc une priorité. Récemment, le gouvernement a donc adopté une loi d’urgence afin d’alléger quelque peu la pression. Celle-ci donne la priorité aux peines alternatives et plus courtes.

Peines alternatives

Il n’existe toutefois pas encore de solutions structurelles. C’est pourquoi un groupe d’experts composé de spécialistes issus de la magistrature, du barreau, du monde universitaire et de l’administration va être créé. Pendant trois ans, ils se pencheront sur le problème épineux de la surpopulation carcérale.

L’accent sera principalement mis sur la réflexion autour de peines alternatives, plutôt que sur la création de places supplémentaires. En effet, cette dernière nécessite du personnel supplémentaire, alors que le système pénitentiaire souffre déjà d’une pénurie de personnel.

« 5 avant 12 »

Eddy De Smedt, du syndicat VSOA, salue cette initiative dans l’émission De Ochtend sur Radio 1, mais reste prudent. « Il est déjà 5 avant 12. Et si nous devons attendre jusqu’en 2028, il sera déjà 30 après 12. Le personnel est soumis à une pression énorme. Notre pays a déjà été condamné à plusieurs reprises par l’Europe pour cette raison. Mais entre-temps, nous restons confrontés au problème de la surpopulation. Avec toutes les conséquences que cela implique, y compris pour le personnel », déclare-t-il.

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