Les salariés des plateformes américaines de distribution Amazon et Instacart appellent à des mouvements de grève lundi, en plein confinement à New York et San Francisco, accusant leurs employeurs de ne pas suffisamment les protéger face au nouveau coronavirus.
Entre 100 et 200 salariés de l’entrepôt new-yorkais d’Amazon à Staten Island, au sud de Manhattan, pourraient cesser le travail lundi midi, selon des medias américains.
Alors que la région, devenue l’épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis, est confinée, ces travailleurs reprochent au géant américain de ne pas prendre les mesures nécessaires pour les protéger.
« Des personnes testées positives travaillent dans ce bâtiment et transmettent (le virus) à des centaines d’autres », indique un compte Twitter, baptisé @Shut_downAmazon, et tout juste créé.
« Ces accusations sont tout simplement infondées », a réagi Amazon dans un communiqué transmis à l’AFP.
« Nous avons pris des mesures extrêmes pour assurer la sécurité des personnes, en faisant un nettoyage en profondeur trois fois plus souvent que d’habitude, en achetant les équipements de sécurité disponibles et en modifiant les procédures afin de garantir les distances de sécurité », assure le groupe.
Instacart
Les salariés de la chaîne de magasins bio Whole Foods, qui appartient à Amazon, appellent à une grève mardi, demandant eux aussi des mesures de sécurité renforcées, ainsi qu’une rémunération plus élevée.
Sur la côte ouest des Etats-Unis, des acheteurs-livreurs de la plateforme Instacart, qui permet de commander ses courses en ligne, vont également cesser le travail lundi. Ils demandent plus de sécurité et de meilleures conditions financières.
Le Covid-19 a touché aux Etats-Unis 144.672 personnes lundi midi et fait 2.571 morts, selon l’université Johns Hopkins, dont le comptage fait référence.