Principaux renseignements
- La Belgique a accepté de reconnaître la Palestine sous des conditions strictes
- L’accord comprend des mesures concrètes telles que l’interdiction d’importer des marchandises provenant des territoires occupés et l’interdiction d’entrer pour les ministres extrémistes et les dirigeants du Hamas.
- La Belgique plaide pour une action supplémentaire au niveau européen, y compris un embargo sur les armes contre Israël et une suspension partielle de l’accord d’association avec le pays.
La Belgique est parvenue à un accord important sur sa position concernant le conflit de Gaza, résolvant ainsi des désaccords internes qui menaçaient la stabilité du gouvernement. Le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand ont accepté de signer la Déclaration de New York, un document appelant à la reconnaissance de la Palestine et imposant des sanctions économiques et politiques à Israël.
Cette décision reflète la volonté de la Belgique d’envoyer un message politique et diplomatique fort tout en évitant de donner l’impression de récompenser le Hamas pour ses actions. La reconnaissance de la Palestine ne sera formalisée que lorsque tous les otages seront libérés et que les organisations terroristes comme le Hamas seront écartées de la gouvernance palestinienne.
Mesures concrètes à l’encontre d’Israël
La Belgique mettra en œuvre plusieurs mesures concrètes dans le cadre de l’accord. Il s’agit notamment d’une interdiction d’importer des marchandises provenant des territoires occupés, ce qui fera de la Belgique le troisième pays de l’UE à agir de la sorte. En outre, une interdiction d’entrée sera imposée aux ministres israéliens extrémistes et aux dirigeants du Hamas, et les services consulaires pour les ressortissants belges dans les territoires occupés seront interrompus.
Au niveau européen, la Belgique plaide pour un embargo sur les armes à destination d’Israël et une suspension partielle de l’accord d’association avec ce pays. Sur le plan national, la Belgique renforcera sa réglementation en matière d’exportation d’armes vers Israël et interdira aux avions militaires israéliens de survoler son espace aérien pendant le conflit.
Le gouvernement flamand s’est également engagé à renforcer sa législation sur les armes par des contrôles plus stricts, un embargo temporaire sur les exportations d’armes vers Israël et une approche plus stricte des biens à double usage. Le bureau de Flanders Investment & Trade (FIT) à Tel Aviv restera ouvert, mais il lui sera interdit de promouvoir des collaborations avec des entreprises israéliennes.
En outre, la Belgique travaille sur une proposition de sanctions à l’encontre des colons israéliens violents et des responsables du Hamas, notamment des restrictions financières, des gels d’avoirs et des interdictions d’entrée sur le territoire. En attendant, les colons violents et les terroristes du Hamas figurant sur la liste de l’Union européenne sont déclarés persona non grata en Belgique.
Poursuite des efforts humanitaires
La Belgique poursuivra ses efforts humanitaires à Gaza et plaidera en faveur d’une force de maintien de la paix de l’ONU pour assurer une distribution efficace de l’aide et protéger les civils. Cet accord semble avoir évité une crise gouvernementale déclenchée par l’absence de consensus sur le conflit de Gaza, démontrant l’engagement de la Belgique à trouver une approche équilibrée au milieu de réalités géopolitiques complexes.

