La gouvernement français rejette les propositions de hausse d’impôts de la gauche en raison du déficit budgétaire


Principaux renseignements

  • Le Premier ministre français a critiqué les propositions d’augmentation d’impôts de la gauche, les qualifiant d' »insupportables » et suggérant qu’elles auraient un impact négatif sur les entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs.
  • Le gouvernement a proposé un projet de loi de finances pour 2025 prévoyant 60 milliards d’euros de réductions de dépenses et d’augmentations d’impôts, mais l’Assemblée nationale a rejeté une proposition d’amendement qui comprenait de nouveaux impôts sur les bénéfices des entreprises, les transactions financières et le patrimoine des ménages.
  • Le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, a reconnu qu’il faudrait trouver d’autres mesures d’économie pour augmenter les petites retraites avant l’augmentation prévue en juillet.

Critique des propositions de hausses d’impôts

Michel Barnier, le Premier ministre français, a critiqué les propositions de hausses d’impôts présentées par les partis d’opposition de gauche, les qualifiant d' »insupportables ». Il affirme que des augmentations aussi substantielles, estimées à des dizaines de milliards d’euros, auraient un impact négatif sur les entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs.

M. Barnier a souligné la nécessité pour la France de réduire son déficit budgétaire afin de conserver l’accès à des taux d’emprunt abordables. Il a suggéré que toute nouvelle charge fiscale soit limitée aux mesures temporaires déjà mises en œuvre pour certaines grandes entreprises et certains hauts revenus. Le gouvernement français est soumis à une forte pression pour faire face à l’augmentation du déficit budgétaire dans un contexte de faible croissance économique.

Proposition du gouvernement pour le budget

Pour lutter contre le déficit, le gouvernement a récemment proposé un projet de loi de finances pour 2025 qui prévoit 60 milliards d’euros de réductions de dépenses et d’augmentations d’impôts, dans le but de ramener le déficit à 5 pour cent de la production économique, contre 6,1 pour cent cette année. Ce projet de budget est actuellement examiné par l’Assemblée nationale, qui en débattra à partir de lundi.

Samedi dernier, la commission des finances de l’assemblée nationale a refusé un groupe d’amendements principalement présentés par l’alliance de gauche du nouveau front populaire. Ces amendements comprenaient de nouvelles taxes sur divers secteurs, notamment les bénéfices des entreprises, les transactions financières et le patrimoine des ménages. Les prélèvements proposés visaient à générer environ 60 milliards d’euros de recettes supplémentaires provenant des « superprofits » des grandes entreprises, des grandes fortunes et des revenus du capital, selon Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et membre de l’alliance de gauche.

Rejet du paquet d’amendements

Le projet de loi de finances rectificative a finalement été rejeté en raison d’une coalition de législateurs soutenant le gouvernement et le Rassemblement national d’extrême droite. Alors que le Rassemblement national a affirmé avoir réussi à obtenir des avantages pour le pouvoir d’achat des Français, les augmentations d’impôts proposées par l’extrême gauche ont été considérées comme préjudiciables au budget par le parti de Mme Le Pen.

M. Barnier a indiqué que le gouvernement était prêt à explorer les moyens de renforcer la protection des petites retraites. Il a laissé entendre qu’il pourrait utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour contourner un vote de l’Assemblée nationale si les négociations budgétaires aboutissaient à une impasse. Cette tactique pourrait toutefois entraîner une augmentation du nombre de motions de censure.

Mesures d’économies alternatives

Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a reconnu que le relèvement des petites retraites avant l’augmentation prévue en juillet nécessiterait de trouver d’autres mesures d’économie. En ce qui concerne les propositions de certains législateurs au sein du parti de Macron de céder les participations de l’État dans des entreprises telles que La Française des Jeux SA, Orange SA et Stellantis NV, Saint-Martin a déclaré qu’il était ouvert aux discussions parlementaires et à un réexamen de la pertinence de ces actifs détenus par l’État. Si les cessions d’actifs peuvent contribuer à réduire la dette publique de la France, elles supprimeraient également les futures recettes de dividendes pour l’État.

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