Principaux renseignements
- La CMA accuse Google d’abuser de sa position dominante dans la publicité digitale.
- Google favoriserait son propre ad-exchange, au détriment des éditeurs et des annonceurs.
- La CMA a le pouvoir d’imposer des amendes et de donner des instructions pour remédier à l’infraction.
L’autorité britannique de régulation antitrust a accusé Google, le groupe Alphabet, d’abuser de sa position dominante dans la publicité digitale. L’autorité de la concurrence et des marchés (CMA) allègue que Google a eu recours à des pratiques anticoncurrentielles en privilégiant son propre ad exchange, ce qui a porté préjudice aux éditeurs et aux annonceurs.
La publicité digitale joue un rôle crucial dans le financement du contenu en ligne et l’atteinte du public au Royaume-Uni. Les conclusions de la CMA suggèrent que les pratiques de Google ont étouffé la concurrence dans ce secteur.
Réponse réglementaire et implications
L’enquête de la CMA révèle que Google aurait abusé de son pouvoir de marché depuis au moins 2015 en favorisant son propre ad exchange, AdX, dans les enchères publicitaires. Cette pratique a bénéficié à Google au détriment des autres acteurs du marché.
La CMA a le pouvoir d’imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 10 pourcent du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise et de donner des instructions pour remédier à l’infraction. Google a exprimé son désaccord avec l’avis de la CMA et prévoit de réagir en conséquence.
D’autres organismes de réglementation, tels que le ministère américain de la justice et la Commission européenne, enquêtent également sur les pratiques de Google en matière de technologie publicitaire. En juin 2023, les régulateurs de l’UE ont suggéré que Google pourrait avoir besoin de céder des parties de son activité ad tech pour répondre aux inquiétudes. Google a répondu qu’une telle mesure serait disproportionnée.
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