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« Il est temps de se passer du GNL russe »

« Il est temps de se passer du GNL russe »
BRUSSELS, BELGIUM – NOVEMBER 24: European Commissioner for Energy Kadri Simson and Czech Minister for Industry and Trade Jozef Sikela (not seen) hold a press conference after European Union (EU) Energy Ministers Meeting in Brussels, Belgium on 24 November 2022. (Photo by Dursun Aydemir/Anadolu Agency via Getty Images)

L’UE continue d’importer de grandes quantités de GNL russe. Il faut mettre un terme à cette situation le plus rapidement possible, a déclaré Kadri Simson, commissaire européenne à l’Énergie.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’UE a pris un certain nombre de mesures pour devenir plus indépendante de la Russie sur le plan de l'énergie. Les importations de gaz naturel et de pétrole ont été fortement réduites. Mais la réduction des importations de gaz par gazoduc est en partie compensée par l’importation de GNL par bateau. Et cela a permis aux sociétés énergétiques russes de gagner plus de 5 milliards d’euros cette année.

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En Europe, les importations de GNL russe augmentent

Le contexte : l’UE a presque totalement restreint les importations de pétrole russe grâce à un embargo sur le brut et le transformé. Mais pareille mesure n’existe pas encore pour le gaz naturel. 

  • L’UE importe donc toujours du gaz russe. Par gazoduc (mais plus via les deux plus grands gazoducs Yamal et Nord Stream) et par bateau sous forme de GNL. Ces dernières ont même fortement augmenté, de 40%, entre janvier et juillet de cette année, par rapport à 2021. L’UE a carrément importé plus de la moitié de tout le GNL produit par la Russie entre janvier et juillet.
  • Une grande partie de ce GNL russe est acheminée vers le port belge de Zeebruges. L’année dernière, notre pays en a importé 70% de plus que l’année précédente, soit environ 4,3 millions de mètres cubes. La majeure partie est revendue sur le marché européen. La France et l’Espagne sont également de gros acheteurs de GNL russe.
  • Important à mentionner : bien que les importations de GNL aient augmenté, les importations totales de gaz en provenance de Russie ont fortement diminué par rapport à l’avant-guerre. Jusqu’en 2021, l’UE importait entre 40 et 50% de tout son gaz naturel de Russie. Aujourd’hui, c’est moins d’un sixième

12,4 milliards de mètres cubes

Pas assez : selon Simson, l’UE n’en fait toujours pas suffisamment pour restreindre les importations de gaz russe. 

  • « Nous constatons que la Russie a exporté 12,4 milliards de mètres cubes de GNL vers des destinations de l’UE au cours des sept derniers mois. Il est fort possible que les exportations russes de GNL cette année restent aussi élevées que l’année dernière, voire légèrement supérieures. Nous ne pouvons pas nous en réjouir », a déclaré jeudi la commissaire européenne lors d’une conférence sur l’énergie à Varsovie, en Pologne. 
  • Simson appelle l’UE à éliminer le plus rapidement possible les importations de gaz russe. Elle demande, entre autres, à ajouter une disposition au train de mesures sur le gaz qui permettrait aux États membres de « restreindre individuellement l’accès aux exportations russes de GNL, lorsque la sécurité d’approvisionnement le permet ».
  • Ce n’est pas la première fois que Simson appelle les pays de l’UE à diminuer leurs importations de GNL russe. En mars, elle a demandé à ne plus conclure de nouveaux contrats avec la Russie. À la place, l’UE devrait signer des contrats avec des « partenaires fiables ». Comme les États-Unis, le Qatar ou encore l’Algérie.

(OD)

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