Principaux renseignements
- DFS, l’organisme allemand chargé de la gestion du trafic aérien, élabore actuellement des plans visant à préparer l’espace aérien allemand à d’éventuels scénarios de défense.
- Afin de lutter contre la menace que représentent les drones, DFS a développé une plateforme qui informe les exploitants de drones sur les zones de vol sécurisées.
Le gestionnaire allemand du trafic aérien DFS Deutsche Flugsicherung élabore des plans pour préparer l’espace aérien allemand à d’éventuels scénarios de défense.
Conscient de l’énorme responsabilité que représente la gestion de l’un des espaces aériens les plus fréquentés au monde, avec des millions de vols par an, le DFS travaille en étroite collaboration avec les ministères de la Défense et des Transports afin d’établir des protocoles et des exigences clairs pour trois niveaux de défense. Celles-ci vont de la réponse à des menaces simples à l’invocation de l’article 5 de l’OTAN en cas d’attaque contre un État membre.
Sensibiliser
L’un des principaux défis identifiés par Arndt Schoenemann, PDG de DFS, est le manque de sensibilisation des compagnies aériennes civiles et des aéroports à la possibilité que l’espace aérien soit à nouveau priorisé à des fins militaires.
Pour y remédier, DFS organise activement des séances d’information afin d’informer les parties prenantes des mesures possibles, notamment les fermetures temporaires de l’espace aérien. Schoenemann affirme que la modernisation des systèmes radar au cours de la prochaine décennie pourrait être en partie financée par des initiatives de l’UE visant à améliorer la mobilité militaire.
Tactiques de guerre hybrides
Avec l’augmentation des observations de drones à proximité des aéroports allemands cette année, la DFS a développé une plateforme pour informer les exploitants de drones des zones de vol sécurisées. Parallèlement, des travaux sont en cours pour intégrer le trafic sans pilote dans les systèmes de gestion du trafic aérien existants.
Schoenemann reconnaît la complexité de la gestion des drones modifiés qui échappent aux méthodes de détection standard et souligne la nécessité de solutions complètes, notamment des services réseau, la surveillance de l’espace aérien et des capacités de défense telles que la technologie de brouillage. Il rejette l’idée d’abattre les drones à proximité des aéroports en raison du risque potentiel pour les avions en attente d’autorisation d’atterrissage. (jv)
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