Dans le but de sortir de l’impasse politique persistante à Bruxelles, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, opte pour un changement de cap surprenant. Alors qu’il refusait auparavant cette option, Bouchez propose désormais de former un gouvernement « restreint ». Il souhaite ainsi établir rapidement un budget afin de pouvoir procéder à des économies dans la capitale.

Principaux renseignements

• Georges-Louis Bouchez souhaite former un gouvernement temporaire à Bruxelles afin de pouvoir établir un budget.
• Selon ses propres déclarations, le président du MR souhaite réduire rapidement les dépenses et remédier à la mauvaise situation financière de la capitale.
• Il souhaite également éviter que le MR ne soit écarté après l’échec de sa tentative de formation.

La formation du gouvernement bruxellois est dans l’impasse depuis des mois et le temps presse. Dans une interview accordée jeudi matin à Matin Première sur la RTBF, Bouchez a déclaré qu’il était temps de trouver une solution d’urgence.

L’idée d’un gouvernement restreint – une sorte d’équipe d’urgence qui se concentre sur l’essentiel – a déjà été rejetée par le MR dans le passé comme « n’étant pas la voie idéale » et « une perte de temps ». Bouchez s’est donc mis en quête d’un gouvernement à part entière ces dernières semaines. Cette tentative s’est toutefois avérée irréalisable ces derniers jours. C’est pourquoi il change désormais de stratégie.

« À défaut d’autre solution »

« Je ne propose pas cela avec beaucoup d’enthousiasme, mais à défaut d’autre solution », a déclaré le président du MR. Selon Bouchez, la situation est tellement grave qu’il serait irresponsable de continuer à attendre la coalition parfaite. « Il faut remettre un pilote aux commandes de l’avion. C’est une question de sens des responsabilités. »

Le revirement du MR découle, selon ses propres dires, de la crainte que la situation financière de Bruxelles ne continue de se détériorer si un budget n’est pas adopté rapidement. En entrant dans un gouvernement, Bouchez espère également mettre en place une sorte de formation entre les partis participants.

Dans la pratique, il semble également vouloir garantir la place du MR au sein du gouvernement bruxellois. Maintenant que sa tentative de formation a échoué, les libéraux francophones risquent d’être écartés au profit d’une coalition de centre-gauche avec le PS, Les Engagés, Ecolo et DéFI.

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