Georges-Louis Bouchez (MR) ne peut pas revendiquer Mons mais exige que le bourgmestre PS Nicolas Martin « mette son ego de côté »

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, n’a pas réussi à faire de son parti la première force à Mons. Le PS du bourgmestre Nicolas Martin conserve la main. Pourtant, Bouchez veut participer au gouvernement local et n’hésite pas à employer un langage ferme.


Principaux renseignements

  • Georges-Louis Bouchez critique et apaise à la fois après sa défaite aux élections à Mons.
  • Il est prêt à s’effacer personnellement si cela permet au MR de gouverner avec le PS.
  • Pendant ce temps, Les Engagés tend la main au PS au niveau provincial, sans s’aligner automatiquement sur le MR.

Les résultats : La « Liste du Bourgmestre » de Nicolas Martin obtient un score impressionnant de 44,6 %. La liste « Mons en Mieux » de Georges-Louis Bouchez arrive en deuxième position, loin derrière, avec 28,7 %.

La réaction : Bouchez veut coûte que coûte entrer dans l’administration municipale.

  • Martin n’a pas obtenu la majorité absolue avec le PS, manquant d’un siège seulement. Il doit donc chercher un partenaire de coalition. Avant les élections, Martin avait déjà exprimé son refus de gouverner avec le MR. Bouchez, de son côté, a reconnu qu’il existe de grandes différences entre le PS et le MR, mais n’a pas exclu une éventuelle coopération.
  • Maintenant que Martin est en position de former une coalition, la main tendue de Bouchez est encore plus explicite. Cependant, fidèle à son style, le président du MR en profite pour donner une leçon à Martin, lui demandant de « mettre son ego de côté ». Bouchez est néanmoins conscient des tensions qu’il peut lui-même provoquer : « Je promets de ne pas faire partie du collège si cela peut apaiser les relations », a-t-il déclaré.

À suivre : Les Engagés envisagent déjà une collaboration.

  • Les Engagés gouvernent déjà avec le MR au sein du gouvernement wallon. Les deux partis avaient également convenu de rester unis dans les gouvernements bruxellois et fédéral. Toutefois, pour les élections provinciales, les choses sont légèrement différentes, comme l’explique le président Maxime Prévot (Les Engagés) : « Nous ne mettons pas le PS de côté si facilement » au niveau provincial.
  • Au niveau provincial, Les Engagés pourraient parfaitement gouverner avec le MR dans les cinq provinces. Cependant, Prévot rappelle que le nouveau gouvernement wallon a « tracé les grandes lignes d’une réforme ambitieuse » et que le PS est nécessaire pour obtenir la majorité des deux tiers et mettre en œuvre ces réformes. Les Engagés ne veulent donc pas fermer la porte au PS.
  • Bouchez avait indiqué qu’il « préfère avoir des alliances avec Les Engagés comme base de départ », mais a ajouté que cela « ne signifie pas que nous ne puissions pas ouvrir la porte à un troisième partenaire ».
  • Dans plusieurs villes, le PS est devenu le plus grand parti, notamment à Charleroi et à Liège. Une collaboration avec Les Engagés semble donc évidente. Si les gouvernements provinciaux devaient soudainement inclure le MR, cela pourrait créer des tensions. Les Engagés se trouvent donc dans une position clé, devant choisir de s’allier soit avec le PS, soit avec le MR.
    • L’analyse des gouvernements provinciaux se fera donc « province par province, en fonction des sensibilités », selon Prévot.
Plus