Consternation chez les libéraux francophones. En effet, le président Georges-Louis Bouchez a personnellement organisé l’arrivée de Noa Pozzi au sein du MR. Jusqu’à récemment, ce dernier faisait partie de Chez Nous, un parti wallon d’extrême droite. L’arrivée de Noa Pozzi au MR suscite l’émoi d’autres membres du parti, comme Sophie Wilmès.
Principaux renseignements
- Un invité surprise à la réception du Nouvel An du MR : Noa Pozzi. Cette jeune étoile montante du parti d’extrême droite Chez Nous semble avoir opté pour les libéraux francophones.
- C’est Georges-Louis Bouchez lui-même qui a personnellement approuvé sa carte de membre.
- Le fait que cela ait été fait sans consultation suscite de nombreuses critiques au sein du MR.
Qu’est-ce que le Chez Nous?
Le Chez Nous est un parti d’extrême droite et « patriotique » en Belgique francophone. Fondé en 2021, le parti est une nouvelle tentative de l’extrême droite de s’implanter en Wallonie. Le parti n’a pas été élu lors des dernières élections, mais il connaît depuis une ascension fulgurante sur les médias sociaux. Aucun parti wallon n’obtient plus de « likes » que Chez Nous.
Noa Pozzi
Noa Pozzi a tiré la liste de la Chambre de Liège aux élections de juin et n’est donc pas une petite crevette au sein de Chez Nous. Il flirte pourtant avec le MR depuis un certain temps, mais a été rejeté par les libéraux francophones par le passé. Le week-end dernier, Sudinfo a cependant rapporté que Bouchez avait cette fois-ci fait le nécessaire pour obtenir sa carte de membre.
Sur Facebook, Pozzi a exprimé son « soutien total » aux valeurs libérales. Ce faisant, il a également pris ses distances par rapport à ses déclarations et convictions antérieures. « J’ai définitivement tourné la page sur cette partie de ma vie », a-t-il écrit à propos de son passé au Chez Nous.
Critiques
Malgré ces déclarations, l’arrivée de Noa Pozzi ne fait pas l’unanimité au sein du MR. L’ancienne première ministre et actuelle députée européenne Sophie Wilmès regrette qu’il n’y ait pas eu de concertation. Elle s’en est expliquée sur RTL. Ce faisant, elle a immédiatement donné un coup de pied dans les tibias de son président Georges-Louis Bouchez. Cette déclaration aurait mis Bouchez très en colère, rapporte Het Nieuwsblad.
Diana Nikolic, cheffe de groupe au parlement de la Communauté française pour le MR, a également indiqué qu’une telle transition mouvementée aurait dû être précédée d’une meilleure concertation au sein de la section liégeoise.
Le ministre-président wallon Adrien Dolimont (MR) a adopté un ton beaucoup plus modéré. Il a déclaré ne pas vouloir exclure des personnes pour une erreur politique. Il a cependant ajouté que Pozzi serait exclu du parti en cas de moindre faux pas, ce qu’avait déjà mentionné Bouchez auparavant.
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