Une étude récente de McKinsey Global Institute conclut que 800 millions de personnes dans le monde, soit 1/5 de la main-d’œuvre actuelle, sont menacées de perdre leur emploi d’ici 2030. Et bien sûr, c’est l’automatisation qui est pointée. Beaucoup d’économistes avancent la solution du versement d’un revenu minimum universel. Mais cette piste bute sur un énorme obstacle : son financement. Selon le site The Next Web, il y a pourtant une solution : mettre les multinationales du numérique à contribution. Le mois dernier, l’expert en intelligence artificielle Steve Fuller avait suggéré de taxer Google, Facebook, et les autres multinationales du numérique sur le site Futurism. En effet, ces sociétés utilisent les données de la population pour réaliser leurs bénéfices, et il est donc logique qu’elles versent une contrepartie.Mais si le gouvernement ne fixe pas un montant de revenu minimum déterminé, il incombera à ces entreprises de le déterminer mêmes. On pourrait imaginer un système où les GAFA proposeraient de rémunérer les internautes sur la base de leur utilisation de leurs services.De même, les Etats pourraient créer une taxe sur l’automatisation, mais sa mise en œuvre soulèverait aussi des questions. Que faire lorsqu’une entreprise n’emploie aucun travailleur, uniquement des robots ? Et comment seraient taxées les entreprises qui étaient déjà automatisées lors de l’adoption d’une telle mesure ?
Une taxe proportionnelle aux revenus générés par le Big Data
La meilleure solution pourrait donc consister à taxer les entreprises sur leur utilisation de l’intelligence artificielle. L’assiette serait constituée des dividendes générés par les données personnelles des utilisateurs. Une telle imposition devrait être supervisée par les gouvernements.Par exemple, on pourrait envisager de prélever un certain pourcentage sur les recettes de publicité perçues grâce aux données personnelles collectées par les algorithmes. Cet impôt pourrait financer le versement d’un revenu minimum pour les plus démunis et les chômeurs.
Peu réalisent l’ampleur de leur contribution
Peu d’utilisateurs réalisent le volume colossal de la masse de données qu’ils cèdent sans aucune contrepartie à ces entreprises. Nous avons tous tendance à penser que notre utilisation gratuite des services fournis par Google et Facebook compense cette concession. Mais il n’en est rien, et il suffit de regarder les valorisations de marché stratosphérique de ces entreprises pour le comprendre. Et le site de conclure :
« Ces établissements peuvent se permettre d’aider à subventionner le chômage qu’ils contribuent à provoquer ».