Une étude du Fonds monétaire international (FMI) révèle que, chaque année, les autorités fiscales belges ne perçoivent pas un cinquième de la TVA due. Le grand coupable ? Le travail au noir, les faillites et les erreurs administratives.
La fraude et les erreurs administratives coûtent à l’État belge 11 milliards d’euros de TVA non perçue chaque année
Pourquoi est-ce important ?
Si la TVA était perçue comme il se doit, les finances de l'État se porteraient beaucoup mieux. Le déficit budgétaire de la Belgique diminuerait considérablement pour ne plus représenter que 3 % du produit intérieur brut.Dans l’actualité : Un cinquième de la TVA due est simplement ignoré.
- Les autorités fiscales « oublient » ainsi de collecter 11 milliards d’euros de TVA, écrit le Fonds monétaire international (FMI) dans un nouveau rapport. Il y a plusieurs raisons à cela, dont par exemple le fait que les Belges échangent encore certains biens et services « au noir », mais aussi les faillites qui empêchent le remboursement des dettes de TVA.
- Mais le gouvernement lui-même a aussi une part de responsabilité : en raison de la mauvaise gestion administrative du commerce international, une partie des recettes de TVA tombe également à l’eau.
- Le FMI signale également des problèmes dans les services professionnels et de gestion, les consultants, les avocats et les activités des sièges sociaux. Le cabinet du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) a informé De Tijd qu’il examinait la question de plus près.
À noter : les pays voisins ont une meilleure comptabilité.
- L’écart avec les pays voisins se creuse, alors que l’ambition inscrite dans l’accord de coalition était précisément de le réduire.
- Il convient toutefois de noter que le problème s’est quelque peu amélioré depuis la crise du coronavirus. Néanmoins, Van Peteghem indique qu’il y a encore beaucoup de travail à faire avant que la Belgique ne rattrape la moyenne européenne.
(JM)