Dans l’actu :

• Une grève qui durait depuis dix jours s’est terminée à la fin de la semaine passée. Un accord a été trouvé entre EDF et les syndicats.

• La reprise de huit réacteurs était bloquée par le mouvement de grève.

L’essentiel :

• La fin de la grève met le projecteur sur la situation dans laquelle se trouve le parc nucléaire français. 26 réacteurs sur 56 sont actuellement à l’arrêt, pour cause de maintenance planifiée ou d’inspection (et de maintenance) pour des problèmes de corrosion. Une situation qui dure depuis le début de l’année déjà.

• La grève a causé du retard dans l’organisation du redémarrage des réacteurs, notamment pour les huit en question.

• Sur le mois de novembre, EDF devrait en redémarrer 13, pour être sûr de ne pas manquer d’énergie durant l’hiver, rapporte BFM Business. Il s’agit d’une véritable course contre-la-montre pour y arriver à temps.
  • 75% des réacteurs seraient alors en fonction.

• Une bonne nouvelle est cependant tombée aussi : les réparations des fameuses soudures, où se situent les problèmes de corrosion, vont bon train.

Autre problème :

• A côté de ce retard pris dans le redémarrage des réacteurs, une autre source d’approvisionnement en électricité n’est pas au plus beau fixe non plus. Les réservoirs d’eau sont moins remplis que d’habitude à cette période de l’année.

• Les réservoirs sont remplis à 63%, alors que normalement ils le seraient à 70%. Dans les Alpes du Sud et dans les Pyrénées notamment, la surface de l’eau n’est qu’à la moitié de ce qu’elle pourrait être, et encore loin de la moyenne. EDF économise le plus possible ces réserves d’eau. En cas d’un automne et/ou d’un hiver sec, la situation pourrait devenir encore plus tendue.

Le détail important :

• La France a le plus grand parc nucléaire du continent, et s’il tousse, c’est toute l’Europe qui s’enrhume. Lorsque EDF a annoncé en début d’année devoir arrêter des réacteurs et réduire la production d’électricité, les prix de l’électricité, dans toute l’Europe, sont immédiatement partis en flèche. C’est que la France, forte de ce parc nucléaire, exporte normalement de l’électricité bon marché aux pays européens.

• En fin de compte, si l’Hexagone est en mesure de remettre en route ces 13 réacteurs avant la fin du mois prochain, on pourrait observer une chute dans les prix de l’électricité. Le prix du gaz, de son côté, continue sa chute, ce qui a aussi une conséquence sur le prix de l’électricité. Voilà quelques bonnes nouvelles pour les ménages et les entreprises avant d’entamer l’hiver.