Le dernier accord budgétaire de la Vivaldi a élargi les flexi-jobs à 12 autres secteurs. Mais quelles sont réellement les entreprises concernées et qui profite le plus de ce statut avantageux fiscalement ? SD Worx a dressé la carte des flexi-jobs en Belgique.
Un flexi-job, c’est quoi ? Ce système existe depuis 2015. C’est une forme d’emploi permettant à un travailleur d’exercer un emploi complémentaire à des conditions avantageuses.
- Les employeurs paient des cotisations patronales réduites, et ils ne paient donc pas de cotisations de sécurité sociale ordinaire ni de précompte professionnel.
- Quant à la personne sous contrat, elle bénéficie d’un revenu d’appoint sans devoir payer de cotisations sociales ni de précompte professionnel. En gros, le salaire brut est égal au salaire net.
- Mais attention : pour prétendre à des heures en flexi-job, il faut déjà travailler chez un ou plusieurs autres employeurs à raison d’un 4/5e temps. Les retraités y ont aussi droit, sous certaines conditions.
- Le salaire minimum est de 11,81 euros par heure (15,39 euros dans la santé).
Et maintenant ? Ce que le dernier accord budgétaire a changé.
- Les cotisations patronales passent de 25% à 28%.
- La rémunération maximale par an via ce système sera portée à 1.000 euros net par mois, soit 12.000 par an, soit environ 22 heures de travail par semaine.
- Les flexi-jobs ont été élargis à 12 secteurs supplémentaires, pour un total de 22 secteurs : l’enseignement, la garde d’enfants, le secteur public du sport et de la culture, le secteur automobile (CP 112), le secteur de l’événementiel, l’agriculture et l’horticulture (CP 144-145), les auto-écoles (CP 200), les pompes funèbres (CP 320), l’immobilier (CP 323), le déménagement (CP 140.05), et l’alimentation (certains sous-secteurs).
La carte des flexi-jobs
- Les flexi-jobs profitent à 95% à des PME de moins de 50 personnes, a calculé SD Worx, et même à 85% à des très petites entreprises (moins de 20 employés).
- C’est dans les restaurants et cafés (66%) que le régime connaît le plus de succès, suivis par les hôtels (56 %), et les boulangeries (25%).

- La Flandre est la championne incontestée des flexi-jobs : 86% des flexi-jobs sont concentrés dans le nord du pays.
- Rapportée au nombre d’entreprises, la différence est toutefois plus limitée : 7 % des employeurs wallons l’utilisent en 2023, contre 12 % des employeurs flamands et 3 % des employeurs bruxellois.
- C’est en Flandre occidentale (14%) que les flexi-jobs sont les plus populaires, suivis par Anvers (12%), la Flandre orientale (12%) et le Limbourg (11%).
- Les flexi-jobs sont proportionnellement plus populaires chez les retraités que chez les jeunes de moins de 25 ans.