Le grand patron de Ferrari a révélé l’admiration que lui inspire le CEO de Tesla, Elon Musk, pour le bouleversement engendré dans une industrie ancrée dans les moteurs thermiques. Mais la marque italienne tracera sa propre voie vers le full électrique.
La première Ferrari 100 % électrique sera dévoilée dans seulement deux ans, annonce son CEO Benedetto Vigna, fan absolu d’Elon Musk
Pourquoi est-ce important ?
Ferrari a bien compris l'attrait des nouvelles générations pour l'énergie renouvelable et les voitures électriques. La marque ne compte pas rester sur le carreau et s'investit dans le domaine tout en se démarquant de Tesla, que Benedetto Vigna considère comme une marque de "voitures fonctionnelles".Dans l’actu : Le CEO de Ferrari, Benedetto Vigna, a donné une rare interview à Bloomberg, alors qu’il est peu porté sur l’exercice depuis qu’il y a pris ses fonctions il y a 17 mois.
- Il a salué l’exploit d’Elon Musk pour avoir « secoué » l’industrie automobile et avoir accéléré les processus de décisions liés à l’électrique.
- Ferrari est désormais sur la voie du 100 % électrique, avec un modèle qui devrait être dévoilé au monde en 2025. Il sera ensuite commercialisé l’année suivante.
- Le défi de la marque de luxe italienne : combiner cette technologie avec les sensations de conduite qu’offrent les moteurs à combustion.
- Malgré son admiration pour Musk, Benedetto Vigna considère la Tesla comme une « voiture fonctionnelle », déplaçant une personne d’un point A à un point B. Au contraire de Ferrari, qui est une « voiture émotionnelle », « offrant une expérience de conduite unique. »
En marge : En dépit de cet attrait pour l’électrique, Ferrari continuera à proposer des moteurs à combustion interne et des véhicules hybrides « aussi longtemps que possible. »
- La Ferrari Purosangue, la première voiture de l’histoire de la marque à quatre portes et quatre sièges qui a été dévoilée il y a quelques mois, ne sera alimentée que par des moteurs à combustion.
- « L’électrification n’est qu’une partie du travail, il y a trop de battage médiatique à son sujet, ainsi que sur les logiciels et le débat sur la nécessité de consolider la chaîne d’approvisionnement », affirme le CEO de Ferrari. « La plupart des gens s’intéressent trop à la technologie elle-même », or « la technologie n’est qu’un outil, et je pense que trop d’argent est investi dans ce domaine, parce qu’il y a un manque de connaissances approfondies. »
Entre les lignes : Une menace pour l’industrie du luxe, et donc potentiellement pour Ferrari.
- Benedetto Vigna admet que la réaction des nouvelles générations aux produits de luxe pourrait être une menace pour le secteur. « C’est pourquoi j’accorde beaucoup d’attention à la durabilité, à un véritable plan d’action pour la durabilité. »
- Pour lui, le succès se mesure par la rapidité « avec laquelle vous comprenez l’environnement qui vous entoure » et la rapidité d’adaptation et de prise de décisions.
- Neutre en carbone d’ici à la fin de 2030 ? Le CEO temporise : « Je veux dire que d’ici à la fin de 2030, je veux réduire fortement les émissions (générées par les Ferrari). »