ExxonMobil ferme son usine pétrochimique à Singapour en raison des pertes subies par l’industrie mondiale


Principaux renseignements

  • ExxonMobil fermera définitivement son ancienne installation de vapocraquage à Singapour d’ici juin 2025 en raison des pertes et de la surcapacité de l’industrie mondiale.
  • Cette fermeture fait suite à la mise en service d’un nouveau craqueur plus grand en Chine et reflète une tendance à la consolidation au sein du secteur pétrochimique asiatique.
  • ExxonMobil étudie la possibilité d’acheter des matières premières externes pour certaines unités dérivées, mais les analystes s’interrogent sur sa viabilité économique à long terme en l’absence de prix exceptionnellement bas pour les oléfines.

ExxonMobil prévoit de cesser les activités de son ancienne installation de vapocraquage sur l’île de Jurong, à Singapour, à partir du mois de mars, rapporte Reuters. Cette décision s’inscrit dans une tendance plus large du secteur pétrochimique mondial à réduire la capacité en raison des pertes de l’industrie. Des sources bien informées indiquent que le processus de fermeture sera probablement finalisé d’ici le mois de juin. Le premier craqueur de l’entreprise à Singapour, qui a commencé à fonctionner en 2002, est mis hors service alors que les producteurs de produits chimiques sont confrontés aux défis de la surcapacité, principalement due à la Chine.

Nouvelles sources

La fermeture fait suite à la récente mise en service par ExxonMobil d’un nouveau vapocraqueur à Huizhou, en Chine, capable de produire environ 1,6 million de tonnes d’éthylène par an. Au cours des deux dernières années, ExxonMobil a progressivement réduit ses volumes de contrats à terme avec les clients de Singapour, selon une source. Les acheteurs locaux devraient s’approvisionner en éthylène auprès des deux producteurs d’éthylène restants à Singapour.

ExxonMobil conserve un deuxième craqueur sur l’île de Jurong, d’une capacité de 1,1 million de tonnes par an, qui a démarré ses activités en 2013. La fermeture reflète une tendance plus large de consolidation au sein de l’industrie pétrochimique asiatique, la Corée du Sud connaissant également des développements similaires.

Explorer les options

À la suite de la fermeture, ExxonMobil étudie les possibilités d’achat de matières premières pour maintenir les activités de certaines unités de polyoléfines dérivées, à condition que les marges du marché soient favorables. Toutefois, les analystes avertissent que le recours à des matières premières externes pourrait ne pas être économiquement viable à long terme, à moins que les prix des oléfines ne soient exceptionnellement bas. La fermeture devrait entraîner une réduction des importations de naphta d’ExxonMobil, la principale matière première du craqueur.

Les données révèlent qu’ExxonMobil a importé environ 1,5 million de tonnes métriques de naphta au cours des onze premiers mois de cette année. Ce chiffre contraste avec les près de 2,5 millions de tonnes importées tout au long de l’année 2024. En octobre, ExxonMobil a annoncé son intention de réduire ses effectifs à Singapour de 10 à 15 pour cent d’ici 2027. La société a également conclu récemment un accord pour vendre son activité de vente au détail de produits pétroliers à Singapour à la société indonésienne Chandra Asri.

Malgré ces mesures de rationalisation, ExxonMobil a commencé à exploiter une nouvelle unité de raffinage dans sa raffinerie de Singapour, d’une capacité de 592 000 barils par jour, en septembre. (uv)

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