Principaux renseignements
- Les passagers des avions sont exposés à de fortes concentrations de particules ultrafines, en particulier lors des opérations au sol telles que l’embarquement et le roulage.
- Les niveaux de particules ultrafines atteignent également des sommets pendant la descente et l’approche, en raison de la proximité des trajectoires de vol et des aéroports.
- Ces particules ultrafines s’étendent au-delà des périmètres aéroportuaires, atteignant les communautés et exposant potentiellement des millions de personnes à une pollution nocive.
Selon une étude récente menée par des chercheurs français, les passagers des compagnies aériennes sont fortement exposés à la pollution par les particules ultrafines. Ces minuscules particules, invisibles à l’œil nu et souvent ignorées par les méthodes de surveillance conventionnelles, présentent de graves risques pour la santé.
Concentrations élevées pendant les opérations au sol
L’équipe de recherche a embarqué un ensemble d’instruments spécialisés sur des vols commerciaux au départ de Paris Charles de Gaulle vers diverses destinations européennes. Leurs conclusions ont révélé que les concentrations de particules ultrafines étaient exceptionnellement élevées pendant l’embarquement et le roulage, dépassant les niveaux considérés comme « élevés » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Si la qualité de l’air de la cabine s’est considérablement améliorée à l’altitude de croisière en raison d’un air plus pur, la pollution est remontée en flèche pendant la descente et l’approche, probablement en raison de la proximité des trajectoires de vol et des aéroports. Cette tendance a été observée à la fois dans les aéroports de départ et d’arrivée.
Noir de carbone
Le carbone noir, un autre polluant, a également présenté des niveaux élevés lorsque les avions étaient au sol. Ces résultats sont particulièrement préoccupants compte tenu de l’augmentation prévue du trafic aérien mondial cette année, qui dépassera pour la première fois les 5 milliards de passagers.
L’étude met en évidence une lacune importante dans la recherche concernant l’impact de la pollution atmosphérique liée aux aéroports sur la santé de millions de travailleurs de l’aviation et de personnes vivant à proximité des aéroports.
Également en dehors de l’aéroport
Les particules ultrafines provenant de l’aéroport Charles de Gaulle ont été détectées non seulement dans le périmètre de l’aéroport, mais aussi dans les communautés environnantes, atteignant des concentrations comparables à celles de routes très fréquentées. Des observations similaires ont été faites à Londres Gatwick, où les niveaux de particules ultrafines dépassaient ceux relevés à proximité des grands axes routiers du centre de Londres.
L’impact considérable de la pollution par les particules ultrafines provenant d’aéroports comme Heathrow s’étend à des zones urbaines entières, exposant potentiellement des millions de personnes à ces particules nocives. (uv)
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