Est ce que la note tombera pour les “Big Tech” en 2019?

Les « Big Tech » semblent voués devenir particulièrement vulnérables en 2019. Il y a plusieurs raisons à cela.

2019 sera une année difficile pour les plus grandes entreprises de technologie du monde. Plusieurs analystes n’écartent plus une récession, même si le ralentissement économique ne ressemble pas nécessairement à la crise de 2008.

Gros points d’interrogation dans le rôle social de ‘Big Tech’

Cela concerne principalement les grandes entreprises de technologie, car les «Big Tech» semblent voués à devenir extrêmement vulnérables en 2019. Il y a plusieurs raisons à cela. Ils ont réalisé d’énormes profits ces dernières années et, en 2018, l’Amérique était la seule de toutes les grandes économies à résister au ralentissement de la croissance. Les avantages de la réduction d’impôt introduite par Donald Trump s’érodent aussi progressivement. Cela signifie que les «Big Tech» ne seront pas en mesure de répéter les succès financiers de 2018. Mais beaucoup plus dangereux sont les nombreux scandales dans lesquels ils sont mêlés et qui ont remis en cause leur rôle social. Si l’économie ne parvient pas à le faire maintenant, 2019 risque de devenir encore plus problématique.

Les gens recherchent un bouc émissaire lorsque l’économie se met à cafouiller

Selon l’analyste Paul Gallant du groupe de recherche Cowen Washington: les gens sont toujours à la recherche d’un bouc émissaire lorsque l’économie se met à cafouiller. « Une récession constituerait un excellent terreau pour l’argument voulant que les grandes entreprises de technologie devraient être divisées et mieux contrôlées. » Le président Trump a également demandé à son gouvernement d’examiner le comportement monopolistique de Facebook, Google et Amazon.

Réguler les Big Tech ?

Mais réglementer les «Big Tech» promet d’être un sacré travail. Vous pourrez lire ici pourquoi : Les 7 raisons pour lesquelles les « Big Tech » ne peuvent plus être réglementées: elles sont devenues « too big to fail » (c’est à dire, trop grosses pour que l’économie puisse supporter leur faillite sans encombre).

Selon Larry Glazer, investisseur, le sentiment vis-à-vis des entreprises « winner takes all » (qui raflent toute la mise) a en effet tourné: « La dynamique est maintenant décevante », comme en témoigne la performance boursière des actions FANGMAN (Facebook, Amazon, Netflix, Google, Microsoft, Apple, Nvidia), qui jusqu’à récemment étaient « intouchables », mais qui ont dévissé au cours du mois dernier. 

Si les réglementations sont durcies, ce sont principalement Google et Facebook qui en subiront les conséquences. Leurs revenus proviennent de la publicité, l’un des premiers postes de dépenses réduits par les entreprises en période de récession.

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