Encore plus de revers pour Volkswagen: l’audit au Xinjiang ne respecte pas les normes internationales du travail


Principaux renseignements

  • Les entretiens avec les travailleurs ont été diffusés en direct alors qu’ils étaient censés être confidentiels.
  • Les questions sur le travail forcé s’adressaient principalement aux cadres et non à l’ensemble des employés.
  • L’audit n’a pas respecté les normes internationales, notamment le cadre de certification SA8000.

De nouveaux revers pour Volkswagen. Selon un rapport du Financial Times (FT), un audit réalisé par Volkswagen sur son usine de Xinjiang, en Chine, détenue en copropriété, n’a pas respecté les normes internationales. Le FT a obtenu le rapport d’audit complet, qui révèle que des entretiens avec des travailleurs, censés être confidentiels, ont été diffusés en direct dans le bureau d’un cabinet d’avocats à Shenzhen. En outre, les questions relatives au travail forcé s’adressaient principalement aux cadres, et non à l’ensemble des employés. C’est ce que rapporte Reuters.

L’année dernière, la pression exercée par les investisseurs a incité Volkswagen à commander un audit indépendant sur les conditions de travail du site. Cette décision faisait suite à des rapports de groupes de défense des droits de l’homme faisant état d’abus présumés, notamment de travail forcé dans des camps de détention, au Xinjiang. Bien que Pékin nie ces accusations, les inquiétudes concernant les pratiques éthiques dans la région persistent.

Inquiétudes sur les pratiques de travail

Volkswagen a déclaré qu’il visait la norme SA8000, un cadre de certification mondialement reconnu qui traite des questions relatives aux droits des travailleurs, telles que le travail des enfants et le travail forcé. Cependant, le FT a constaté que ni le cabinet d’audit, Loening Human Rights & Responsible Business GmbH, ni le cabinet d’avocats chinois impliqué, Liangma, n’étaient accrédités pour mener des audits SA8000 selon Social Accountability International, l’organisation responsable de l’établissement de la norme.

Réponse de Volkswagen et des investisseurs

Volkswagen a maintenu que, bien qu’elle n’ait pas reçu de certification SA8000 officielle, des directives éthiques alternatives et des examens de la gestion garantissaient le respect des normes. Plusieurs cadres supérieurs de Loening se seraient distanciés de l’audit, et certains investisseurs de Volkswagen ont exprimé des réactions prudentes à ses conclusions, préconisant un examen plus approfondi de l’usine.

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