Sur le marché du travail en Italie, les travailleurs étrangers ont un niveau d’activité plus élevé que la population native. Selon des données d’Eurostat, l’office statistique européen, seuls 67,9% des Italiens entre 20 et 64 ans ont un emploi, contre 74,3% des travailleurs étrangers, qu’ils soient issus de l’Union Européenne, ou non. Ceci correspond à une tendance observée dans toute l’Europe : les économies les plus faibles emploient un grand nombre d’étrangers. La différence la plus importante existe en Grèce (11%), puis en Slovénie et enfin en Italie. Mais cette dernière, plus peuplée, emploie un nombre d’étrangers bien plus important que les deux autres pays.La différence est particulièrement visible dans la tranche des 55-64 ans (72,4% contre 50,1%). Parmi les jeunes ayant 15 à 24 ans, seuls 16,7% des Italiens travaillaient en mai, alors que presque 50% des non-italiens avaient un travail.
Des emplois peu qualifiés
Cela s’explique par la fait que le pays ne parvient pas à créer des opportunités d’emploi pour les travailleurs qualifiés : l’économie italienne offre beaucoup d’emplois peu payés, ne réclamant que peu de compétences. Les immigrants sont prêts à accepter les travaux ingrats et peu payés. Beaucoup d’entre eux sont, par exemple, devenus pizzaïolos.Les dernières données du ministère de l’emploi italien, en juillet 2015, indiquent que la moitié des travailleurs reçoivent un salaire inférieur à €800/mois.Les données d’Eurostat et du ministère confirment l’importante contribution des étrangers à l’économie italienne : ils représentent 11% des travailleurs et génèrent 9% du PIB du pays.