La formation du gouvernement bruxellois connaît une accélération : la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen) a présenté une note de départ à la N-VA, l’Open Vld et Vooruit. Avec ce choix, Van den Brandt opte, malgré les réticences, pour une coalition incluant la N-VA au lieu du cd&v.
Principaux renseignements
- La note de départ de Van den Brandt contient des propositions visant à convaincre la N-VA.
- Les objections du PS contre la N-VA ne changent rien à la situation.
- L’Open Vld souhaite collaborer avec le MR pour aborder le budget.
Dans l’actualité : Van den Brandt choisit la voie difficile.
- La semaine dernière, l’Open Vld a indiqué qu’il se contenterait d’un commissaire du gouvernement au sein du gouvernement bruxellois, rendant ainsi possible une coalition à quatre partis. La question était alors de savoir si Van den Brandt choisirait la N-VA ou le cd&v comme quatrième parti, aux côtés de Groen, Vooruit et l’Open Vld.
- Le tête de liste cd&v, Benjamin Dalle, avait signalé qu’il n’était pas particulièrement enthousiaste à l’idée de participer au gouvernement. Du côté francophone, Les Engagés auraient préféré renforcer la coalition avec le cd&v. Groen aussi affichait une préférence pour les chrétiens-démocrates.
- Cependant, constatant que la porte restait fermée du côté du cd&v, Van den Brandt s’est tournée vers la N-VA. Ce parti est très intéressé par une place au gouvernement bruxellois : l’idée que Cieltje Van Achter (N-VA) puisse combiner son poste de ministre flamand pour Bruxelles avec un portefeuille ministériel à Bruxelles est très séduisante. Van den Brandt a demandé et obtenu le feu vert de Groen pour inclure la N-VA dans la coalition.
- Peu d’informations sont disponibles sur le contenu de la note de départ. Il semblerait qu’elle contienne des propositions visant à convaincre également la N-VA. Une réunion entre les quatre partis a eu lieu, et une seconde réunion de contenu est prévue cette semaine.
« Profilage » du PS
Un fait notable : une coalition avec la N-VA est surprenante, compte tenu des objections du PS.
- Les francophones ont déjà obtenu une majorité avec le PS, Les Engagés et le MR. Mais les socialistes francophones sont réticents à l’idée de collaborer avec la N-VA. Ce week-end, le chef de file Ahmed Laaouej (PS) a exprimé son mécontentement, affirmant que la N-VA pourrait « prolonger les projets hostiles à Bruxelles jusqu’au gouvernement bruxellois ». Il a également déclaré qu’il était « très difficile d’envisager un scénario avec la N-VA ».
- Un négociateur qualifie ces déclarations de « profilage » dans De Morgen. Selon la loi bruxelloise, les francophones n’ont pas leur mot à dire sur la formation de la coalition néerlandophone. Étant donné qu’il n’existe qu’une seule majorité viable du côté néerlandophone, les francophones devront s’y plier.
- Un autre négociateur reste prudent et affirme qu’il s’agit pour l’instant de « petits pas » vers un accord.
Directement sous le MR
À suivre : l’Open Vld pose une condition importante concernant le commissaire du gouvernement.
- Ce commissaire serait notamment responsable du budget. Cela donne à l’Open Vld une certaine influence. Mais les libéraux ont immédiatement posé une exigence : ils souhaitent que le commissaire relève directement du ministre-président bruxellois, qui sera issu du plus grand parti, le MR. Étant donné la situation budgétaire précaire, l’Open Vld estime important que le ministre-président prenne personnellement en charge le budget.
- Reste à savoir si le PS et Les Engagés accepteront cette condition. Le PS, en particulier, ne voudra pas que le budget s’oriente trop à droite sous l’influence conjointe du MR et de l’Open Vld.
- De plus, Vooruit fait face à un problème : le parti pourra nommer un ministre, mais sera moins influent que Groen et la N-VA. Comme Groen avec Van den Brandt et la N-VA avec Van Achter envoient chacune une femme, Vooruit devra nommer un homme pour garantir l’équilibre des genres. Par conséquent, Ans Persoons, figure de proue de Vooruit, ne pourra pas devenir ministre.