Principaux renseignements
- La formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt a exprimé sa frustration face à la situation politique à Bruxelles le week-end dernier.
- La dirigeante des Verts se dit favorable à de nouvelles élections à Bruxelles, mais se rend compte que ce n’est pas légalement possible.
- C’est pourquoi elle continue à aller de l’avant dans l’espoir de trouver une majorité viable.
La patience d’Elke Van den Brandt est à bout. Les négociations interminables et l’absence de progrès au sein de la formation bruxelloise lui pèsent. « J’en ai marre, pour employer un mot vulgaire », avoue-t-elle franchement. L’impasse politique dans la capitale dure depuis si longtemps que les appels à des mesures drastiques se font de plus en plus pressants, même si des objections pratiques et juridiques s’y opposent.
Système politique à Bruxelles
Selon Van den Brandt, la crise actuelle montre que le système politique bruxellois ne peut résister à un tel blocage. Le statut de « parlement législatif » du parlement bruxellois constitue un obstacle majeur. Cela signifie que le parlement est élu pour un mandat fixe de cinq ans et qu’il ne peut être dissous dans l’intervalle.
« Les politiciens qui sont élus aujourd’hui devraient en fait retourner devant les électeurs parce que la situation est complètement figée », a déclaré Van den Brandt. Elle a souligné qu’il existe des leviers au niveau fédéral dont Bruxelles ne dispose pas. Par exemple, le roi peut intervenir au niveau fédéral pour calmer les esprits ou exercer des pressions. « Je ne suis pas royaliste, mais quelqu’un qui donne du rythme et de la structure serait utile en ce moment. Cela permettrait peut-être d’éviter que les choses ne traînent inutilement en longueur
S’engager dans la voie du progrès
La voie des urnes étant légalement fermée, Van den Brandt ne voit qu’une seule issue : continuer. Pour elle, il n’est pas question de « jeter l’éponge ». Elle lance donc un appel moral à ses collègues négociateurs. « Les hommes politiques qui siègent ici ont le devoir de trouver une solution et de la faire fonctionner », a-t-elle déclaré d’un ton combatif.
Van den Brandt a également défendu la position de son propre parti. Selon la dirigeante des Verts, son parti n’est pas responsable de l’impasse actuelle, car il n’a exclu personne. La tentative de former une majorité néerlandophone avec la N-VA a échoué au bout de quatre mois. « Nous avons essayé pendant longtemps, mais le PS a pris de l’importance dans cette lutte. C’était une dynamique dont nous ne pouvions pas sortir. Je ne l’approuve pas, mais la réalité est qu’il n’y a pas de majorité à Bruxelles avec la N-VA à la table »
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