Elio Di Rupo ne se présentera pas comme tête de liste aux élections communales à Mons

Elio Di Rupo (PS) annonce qu’il ne se présentera pas comme tête de liste à Mons, en vue des élections communales d’octobre. S’il préfère laisser la jeune génération faire ses preuves, il n’est toutefois pas exclu qu’il reprenne le mayorat.

Une fois son troisième mandat terminé, Elio Di Rupo ne compte pas en briguer un quatrième. Le président du Parti socialiste, à la tête de la ville de Mons depuis 2000, annonce, dans une interview au Soir, qu’il ne se présentera pas en tête de liste aux élections communales d’octobre.

« J’ai beaucoup réfléchi à cette décision. Deux critères ont guidé mon choix. Le premier est que je me dois de me concentrer à 200 % sur la présidence du PS en vue des élections communales d’octobre, mais aussi en vue des élections générales de mai 2019. Le deuxième est que je dois être cohérent avec moi-même: je tiens comme à la prunelle de mes yeux à une politique intergénérationnelle, qui mêle des adultes aguerris et des jeunes moins expérimentés », explique-t-il, confirmant ainsi la rumeur qui courait depuis des mois.

À la dernière place

« La jeune génération doit faire ses preuves et à Mons, Nicolas Martin est le candidat naturel du PS pour me succéder (…) Il revient désormais à la tête de liste de prendre son destin en main, et le destin de Nicolas Martin est de devenir bourgmestre de Mons », a-t-il ajouté.

Elio Di Rupo se présentera à la dernière place, la 45e, et c’est donc Nicolas Martin, l’actuel premier échevin de la ville de Mons, qui mènera la liste. 

Un quatrième mandat à la tête de Mons?

Il reste néanmoins une possibilité qu’il décroche une nouvelle fois le mayot de Mons. Elio Di Rupo est, en effet, le champion des voix de préférences et une valeur sûre pour la population comme pour le PS. Aux élections précédentes, en 2012, il avait amassé plus de 14.300 voix de préférence, soit largement plus que le premier échevin nommé en tant tête de liste, qui n’avait en avait obtenu que 6.000.

Selon le Code de la démocratie locale, est nommé bourgmestre le candidat qui gagne le plus de voix au sein de la liste majoritaire. Même en étant à la 45e place, il n’est donc pas exclu qu’Elio Di Rupo soit élu, s’il devance le score de Nicolas Martin. En outre, l’effet dévolutif de la case de tête, qui donnait une influence au positionnement dans la liste, a été supprimé, ce qui lui offre une possibilité en plus.

Mais sur son avenir, la rumeur court que le Montois, également ancien député européen, aurait en ligne de mire la tête de liste PS pour les élections européennes. « C’est une possibilité parmi d’autres effectivement, mais pas plus sérieuse qu’une autre. Mais voyez Guy Verhofstadt ou Jean-Luc Dehaene: d’anciens Premiers ministres qui siégeaient au parlement européen, cela s’est déjà vu », répond-t-il laconiquement. 

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