Principaux renseignements
- L’économie de la zone euro a connu une croissance lente en août, avec un Purchasing Managers’ Index (PMI) en légère hausse mais qui reste modéré.
- La croissance a été tirée par la demande intérieure, tandis que les commandes à l’exportation ont continué à diminuer.
- La croissance de l’emploi s’est accélérée, mais les pressions sur les prix se sont intensifiées, ce qui pourrait compliquer les efforts de la BCE pour gérer l’inflation.
L’économie de la zone euro a connu une croissance limitée en août, selon une enquête récente. Bien que l’indice composite des directeurs d’achat (PMI) HCOB de la zone euro ait légèrement augmenté, passant de 50,9 en juillet à 51,0. Cela marque le douzième mois consécutif de croissance, mais le rythme est resté modéré.
La croissance est tirée par la demande intérieure
L’un des principaux facteurs contribuant à cette faible croissance a été la performance plus faible du secteur des services, qui a contrebalancé les améliorations de la production manufacturière.
Bien qu’il s’agisse de la première augmentation de l’ensemble des nouvelles commandes depuis le mois de mai de l’année dernière, la croissance a été minime et principalement due à la demande intérieure. Les commandes à l’exportation ont continué à diminuer de manière significative.
Performances mitigées dans les principales économies
Parmi les principales économies de la zone euro, l’Espagne a mené avec une croissance stable, suivie par l’Italie, qui a connu une légère accélération. L’expansion de l’Allemagne a ralenti, tandis que la France est restée en territoire de contraction, bien que son PMI ait atteint un plus haut de douze mois à 49,8.
Les économistes se sont inquiétés de la lenteur de la croissance, la comparant à une bicyclette trop lente qui risquerait de tomber. Ils ont cité les tensions politiques en France et en Espagne, l’incertitude entourant un accord commercial entre l’UE et les États-Unis, et les difficultés persistantes dans le secteur automobile comme autant de facteurs entravant les progrès.
Emploi
Alors que le secteur manufacturier a connu sa plus forte augmentation de production depuis près de trois ans et demi, offrant une lueur d’optimisme, le secteur des services, qui constitue une part importante de l’économie de l’Union européenne, a connu un ralentissement de la croissance.
La croissance de l’emploi s’est accélérée pour atteindre son plus haut niveau depuis quatorze mois, grâce à l’augmentation des embauches dans le secteur des services, tandis que les usines ont continué à supprimer des emplois. Toutefois, les pressions sur les prix se sont intensifiées, les coûts des intrants augmentant à leur rythme le plus rapide depuis mars et les entreprises augmentant leurs prix à un rythme plus élevé qu’au cours des quatre mois précédents. Cette tendance pourrait compliquer les efforts de la Banque centrale européenne pour gérer l’inflation.
L’inflation reste proche de l’objectif
L’inflation globale dans la zone euro a légèrement augmenté pour atteindre 2,1 pour cent en août, restant ainsi proche de l’objectif de 2 pour cent fixé par la BCE, ce qui pourrait renforcer les prévisions de maintien des taux d’intérêt dans un avenir proche. La confiance des entreprises est restée largement inchangée par rapport à juillet et inférieure à sa moyenne à long terme, ce qui reflète la prudence des entreprises quant aux perspectives de croissance future.

