Économie américaine en plein essor: la croissance du PIB révisée à 3,3 pour cent


Principaux renseignements

  • La croissance du PIB au deuxième trimestre a atteint 3,3 pour cent, dépassant les premières estimations et les attentes aux États-Unis.
  • Les économistes restent prudents, attribuant une partie de la croissance à des facteurs temporaires tels que la baisse des importations.
  • Un ralentissement est attendu au troisième trimestre en raison de la décélération de la croissance de l’emploi, ce qui pourrait entraîner des demandes de réduction des taux d’intérêt.

L’économie américaine a affiché une croissance plus forte au deuxième trimestre qu’initialement estimé, selon une révision du Département du Commerce. Le Bureau of Economic Analysis (BEA) a rapporté un taux de croissance annualisé de 3,3 pour cent pour le deuxième trimestre, dépassant les attentes des économistes et l’estimation initiale de 3 pour cent.

Cette révision à la hausse est principalement due à l’augmentation des investissements et des dépenses de consommation, partiellement compensée par la réduction des dépenses publiques et l’augmentation des importations.

Bonne santé économique

Malgré cette performance positive au deuxième trimestre, qui fait suite à une contraction de 0,5 pour cent au premier trimestre, la croissance économique globale pour le premier semestre 2025 est restée modérée à un taux annualisé d’environ 1,4 pour cent. Le BEA publiera son estimation finale du PIB du deuxième trimestre le 25 septembre, ce qui pourrait encore affiner le chiffre de la croissance.

Les économistes mettent en garde contre l’interprétation des chiffres révisés du deuxième trimestre comme un signe de bonne santé économique. L’économiste en chef d’EY-Parthenon, Gregory Daco, affirme que la vigueur apparente résulte en grande partie d’une baisse des importations, les entreprises ayant stocké des marchandises en prévision des droits de douane au cours du premier trimestre. Il souligne la faiblesse de la demande sous-jacente du secteur privé, si l’on exclut la hausse des investissements liée à l’intelligence artificielle.

Stagnation

Jeffrey Roach, économiste en chef de LPL, reconnaît la révision à la hausse, mais anticipe un ralentissement au troisième trimestre en raison de la décélération de la croissance de l’emploi. Il suggère que l’activité économique stagnera probablement et que ce ralentissement pourrait renforcer les appels à une baisse des taux d’intérêt.

Fait notable, le département du Commerce a annoncé sa décision de publier les données du PIB sur la blockchain, marquant le premier cas d’une agence fédérale utilisant cette technologie pour la diffusion de données statistiques économiques.

Les investisseurs suivront de près la prochaine publication de l’indice des dépenses de consommation personnelle (PCE) de juillet, la mesure d’inflation préférée de la Réserve fédérale. Le rapport sur l’emploi d’août et les données sur l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) seront également surveillés. Ces rapports fourniront des informations cruciales pour éclairer la décision de la Réserve fédérale en matière de taux d’intérêt lors de sa réunion de politique monétaire à la mi-septembre. (fc)

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