Du sadisme financier ? Les investisseurs aiment quand la SEC punit l’industrie crypto

La méthode ne plait guère à tout le monde. Mais l’usage de la force par le gendarme financier américain envoie un signal positif pour les investisseurs dans les actifs numériques.

Les enquêtes visant les entreprises en faillite Three Arrows Capital et Celsius Network, ou encore celles ciblant Yuga Labs, les créateurs de la célèbre collection de NFT Bored Ape, marquent manifestement les esprits. La sévérité récemment démontrée par les régulateurs américains envers des acteurs du secteur crypto plait aux investisseurs. Ces derniers s’avouent plus enclins à placer leur argent sur le marché du bitcoin s’ils savent les autorités plus coercitives.

Selon le dernier sondage MLIV Pulse de Bloomberg, 65% des particuliers et 56% des professionnels des placements investissent davantage si l’on fait mieux respecter la loi. Autrement dit, une classe d’actifs plus contrôlée incite les investisseurs à s’impliquer plus. Ce que les perspectives de croissance du bitcoin reflètent, d’ailleurs. Les sondés s’attendent désormais à voir le BTC repartir à l’assaut des 30.000 $ l’unité. Surtout que la volatilité s’est elle aussi largement atténuée, ce qui est certainement lié à l’indécision ambiante.

Le bitcoin présente une forte corrélation avec les actifs à risque depuis mars et n’a pratiquement pas changé de position au cours des trois derniers mois. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, les investisseurs ont mis la cryptomonnaie originelle dans le même sac que tout le reste.

Quelque 43% des personnes interrogées ont néanmoins déclaré qu’elles augmenteraient leur exposition aux actifs numériques au cours des 12 prochains mois.

L’écosystème crypto reste un environnement qui divise. Le président de la SEC, Gary Gensler, a encore répété que plus de pouvoir devait être accordé aux gendarmes financiers. Et lorsqu’on a demandé aux investisseurs de choisir un mot pour décrire au mieux cet espace financier particulier, les deux réponses les plus populaires se répartissaient quasiment à parts égales entre « Ponzi » et « futur ».

Preuve supplémentaire que persistent tellement d’inconnues dans l’équation fintech des cryptomonnaies. De la réglementation internationale à la sécurité des plateformes, en passant accessoirement par l’utilité réelle…

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