Les deux lauréats du premier tour de cette élection française qualifiée de « étrange, atypique, bizarre » sont connus. Restent les réactions à chaud des différents candidats malheureux. Et la véritable grande gagnante à travers l’Hexagone : l’abstention avec au moins 28%.
Jean-Luc Mélenchon (20,2 %) : « C’est une nouvelle page de notre combat qui s’ouvre. Nous l’aborderons avec fierté la fierté du travail accompli. Avec cette force unie que nous avons construite de nos mains. […] Chacun d’entre nous est maintenant mis au pied du mur de sa conscience, devant la décision difficile qu’il doit prendre : C’est ça la condition humaine, de décider de décisions difficiles à prendre. Je connais notre colère, mais ne vous abandonnez pas à elle, à vous faire commettre des erreurs qui seraient irréparables. Ne commettons pas l’erreur de nous fourvoyer : nous savons pour qui nous ne voterons jamais. Et pour le reste, comme il y a 5 ans, je fais confiance aux Français : vous ne devez pas donner une seule voix à madame Le Pen ! » Quant à une éventuelle consigne de vote pour le second tour, elle est attendue pour mardi ou mercredi prochain, après consultation des 300.000 parrainages du candidat de gauche.
Eric Zemmour (7,2 %) : Sans surprise, le polémiste d’extrême-droite a appelé à voter Marine Le Pen au second tour. « Je prends chaque voix en mon nom comme le cri d’un peuple qui ne veut pas mourir. Vous êtes deux millions à soutenir un homme qui n’est pas un politique : c’est le signe que mon message a été entendu, et vos voix ne pourront pas ne plus être écoutées, quelle que soit l’issue du second tour. […] Rien ne sera plus jamais comme avant. »
Valérie Pécresse (5,1 %) : « J’ai porté l’ambition d’une France unie, libre, et prospère, autour des valeurs d’autorité, de liberté et de travail, pour donner aux Françaises et aux Français une vie meilleure. Aujourd’hui le réflexe du vote utile a joué à plein, le peuple a voté et le résultat s’impose à nous. Le deuxième tour me voit profondément inquiète de l’avenir du pays, car l’extrême-droite est prête à l’emporter. J’ai toujours combattu les extrêmes, de droite comme de gauche, Le projet de Marine Le Pen conduirait à l’effacement de la France. Je voterai donc en conscience Emmanuel Macron. » Mais la candidate de droite n’a pas donné de consigne de vote à ses partisans.
Yannick Jadot (4,4 %) : « Je ne lâcherai pas, l’état du pays l’impose. Ce soir, nous prenons une fois de plus nos responsabilités, sans hésitation, sans ambiguité car l’écologie, c’est la République. J’appelle les électeurs et les électrices écologistes à faire barrage à l’extrême droite en déposant dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril prochain. »
Fabien Roussel (2,4%): « Dimanche prochain, je ferai le choix de la responsabilité, je ne permettrais jamais qu’un projet raciste et xénophobe accède aux responsabilités en France. Je fais ce choix et je sais qu’il est de plus en plus difficile de le dire. » Mais le candidat communiste n’a pas non plus cité le président sortant.
Nicolas Dupont-Aignan (2,1%) : le candidat souverainiste a de son côté appelé à « tout faire pour faire barrage » au président sortant Emmanuel Macron, précisant qu’il votera pour Marine Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Anne Hidalgo (1,8 %) : Elle fut la première à appeler à voter pour Emmanuel Macron, et ce dès 20h07. Actant sa défaite, la candidate socialiste a appelé les électeurs à « voter le 24 avril prochain contre l’extrême droite de Marine Le Pen ».
Philippe Poutou (0,8%) : « Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite » a-t-il déclaré, mais le candidat NPA n’a pas donné non plus de consigne de vote pour Emmanuel Macron.
Nathalie Arthaud (0,6%) n’a pas non plus donné de consigne de vote.