- Le président du Parti du Travail de Belgique (PTB), Raoul Hedebouw, a commis une erreur lors de la réception du Nouvel An du parti à Anderlecht. Dans son discours, il a accusé la chaîne de supermarchés Colruyt de ne payer quasiment aucun impôt sur ses bénéfices.
- Hedebouw a critiqué le fait qu’une femme de ménage paie plus d’impôts qu’une multinationale, en prenant l’exemple du groupe Colruyt qui, selon lui, aurait réalisé en 2022 un bénéfice de 1,8 milliard d’euros, en payant seulement 0,27 % d’impôts sur cette somme. Cette déclaration a été largement relayée sur les réseaux sociaux, Hedebouw la présentant comme le résultat des politiques du gouvernement Vivaldi.
- Cependant, ces affirmations ont suscité de vives réactions, y compris sur les réseaux sociaux, poussant Colruyt à réagir. La chaîne a qualifié les chiffres de Hedebouw de simplistes, expliquant qu’il s’était basé sur un mauvais bilan. Selon Colruyt, le bilan consolidé de l’ensemble du groupe pour l’exercice 2022-2023 montre un taux d’imposition sur les sociétés de près de 25 %.
- Les chiffres exacts indiquent un bénéfice de groupe de 250,9 millions d’euros, avec 62,2 millions d’euros d’impôts sur les sociétés, soit un taux de 24,8 %. Ce bénéfice n’a pas été distribué aux actionnaires, ce qui aurait entraîné des taxes supplémentaires.
- Le groupe a également souligné avoir versé un total de 974,5 millions d’euros en charges sociales, précompte professionnel et impôts fonciers et immobiliers pour l’année 2022-2023, démontant l’idée d’un paradis fiscal belge.
