Dormir dans la soute de l’avion? Bientôt une réalité

Airbus vient de l’annoncer: les compagnies aériennes qui voleront avec leurs avions pourront à l’avenir offrir à leurs passagers davantage d’options de couchage. En coopération avec la société française Zodiac Aerospace, Airbus a développé des cases pour dormir pouvant être installées dans la soute de l’avion. 

Ajouter des espaces pour pouvoir se reposer et dormir tranquillement dans la soute de l’avion, c’est le nouveau défi que s’est lancé Airbus.

L’avantage d’un tel projet pour le passager est, bien sûr, d’avoir plus de confort durant les longs vols. Le désavantage est évident: le prix du billet est indéniablement impacté. 

Pour les destinations éloignées

Les modules pourraient voir le jour dans deux ans. Initialement, ils seraient construits dans les compartiments de fret de l’Airbus A330. Selon le besoin d’espace pour les passagers et la cargaison, les modules peuvent être installés ou retirés à nouveau.

« En principe, ces modules pourraient également être transformés en espaces dédiés aux passagers malades, aux unités de garde d’enfants ou aux salles de réunion », note le magazine Economist. À terme, les modules pourraient également être intégrés dans les Airbus A350.

« Il y aura sans aucun doute un fort intérêt pour l’offre », explique The Economist. « Peu de passagers manqueraient l’occasion de faire un vol dans une destination éloignée, au moins partiellement endormie. 

Impact sur le billet 

La question est, cependant, quel prix de revient sera facturé pour ce nouveau service? Airbus n’a pas donné de chiffres concrets à ce sujet.

« Cependant, les données de l’Association du transport aérien international (IATA) montrent que la cargaison représente environ 9% du revenu total d’un vol régulier de passagers », explique The Economist. « C’est environ deux fois le revenu des passagers qui ont acheté un billet de première classe. »

« Pour rentabiliser l’offre, il faut non seulement compenser cette perte », estime le magazine. « En outre, les coûts encourus pour l’introduction de la nouvelle infrastructure doivent également être récupérés. Une marge bénéficiaire doit également être ajoutée à ce total. »

La cible? Les voyageurs d’affaires

« Il convient également de tenir compte du fait que l’offre ne séduira qu’un nombre limité de voyageurs, car les catégories de prix les plus élevées offrent souvent un confort de couchage supérieur, tandis que les voyageurs de la catégorie la moins chère ne sont pas disposés à payer considérer un lit. » poursuit The Economist.  Les voyageurs d’affaires constituent peut-être le principal public cible.

Tenant compte de tous ces éléments, selon The Economist, on peut s’attendre à un doublement des prix, à moins de décider de répartir les coûts pour tous les passagers.

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