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L’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis aura-t-elle un impact sur votre argent?

L’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis aura-t-elle un impact sur votre argent?
Chip Somodevilla/Getty Images

Les Américains ont élu Donald Trump comme 47e président des États-Unis. Il va sans dire que sa politique aura un impact direct sur leur vie financière. Mais même dans notre région, la victoire électorale du républicain pourrait avoir un impact sur notre argent.


Principaux renseignements

  • La victoire électorale de Trump pourrait avoir des implications financières pour les Belges, et par extension pour les Européens.
  • L’une des menaces est une guerre commerciale si Trump impose de nouveaux droits de douane à l’importation. Dans une telle situation, ce sont généralement les consommateurs qui paient le prix.
  • Les droits de douane sur les importations pourraient exercer une pression sur la croissance de l’UE. La Banque centrale européenne (BCE) pourrait alors être contrainte de réduire les taux d’intérêt plus rapidement. C’est une bonne nouvelle pour les emprunteurs, mais une mauvaise pour les épargnants.

Dans l’actualité : Trump a remporté de manière convaincante l’élection présidentielle américaine. Tous les votes n’ont pas encore été comptés, mais le milliardaire a déjà remporté 277 sièges. On est président dès que l’on peut conquérir 270 sièges.

  • Lors du scrutin, les Américains ont surtout mis l’accent sur l’économie. En effet, ils ont vu leur pouvoir d’achat diminuer ces dernières années en raison de l’inflation. Pour beaucoup, dont Trump, c’est la faute des démocrates.
  • Lors de sa campagne électorale, le républicain a promis de relancer l’économie américaine. Il veut notamment réduire les impôts des entreprises et taxer davantage les biens et services importés. Il espère ainsi encourager les entreprises étrangères à s’installer aux États-Unis.

Impact de la présidence de Trump sur notre portefeuille

Verdict : Avec Trump, c’est clairement « l’Amérique d’abord ». Mais cela ne change rien au fait que sa politique pourrait avoir des conséquences considérables pour le reste du monde. Nous ne pouvons certainement pas exclure de sentir la présidence de Trump dans notre portefeuille.

  • Pour commencer, il menace d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations. Cela concernera principalement la Chine, mais Trump n’exclut certainement pas de taxer les produits du reste du monde, y compris de l’Union européenne. Il a déjà parlé à plusieurs reprises d’une taxe générale de 10 pour cent.
    • Les données de la Commission européenne montrent que l’Union européenne a exporté pour 502,3 milliards d’euros de marchandises vers les États-Unis d’ici 2023. Cela représente environ un cinquième de toutes les exportations en provenance de l’extérieur de l’Union européenne. Les Américains risquent donc de devoir payer plus cher les produits européens.
    • Les politiques protectionnistes pourraient inciter l’UE à prendre ses propres mesures, ce qui risquerait de nous obliger à mettre plus d’argent sur la table pour les produits et services américains.
  • Les analystes d’ABN Amro préviennent que les droits de douane américains pourraient de toute façon peser sur la croissance européenne. Et cela pourrait avoir un impact sur la politique de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE).
    • La croissance de la zone euro est déjà sous pression hier. Si elle continue à baisser, l’institution monétaire sera contrainte de réduire plus fortement ses taux d’intérêt. Christine Lagarde, présidente de la BCE, et son équipe ont déjà réduit les taux d’intérêt de 75 points de base cette année. Un nouvel assouplissement de la politique monétaire est une bonne nouvelle pour ceux qui empruntent : le crédit deviendra moins cher. Les épargnants, quant à eux, empocheront moins d’intérêts.
    • Aux États-Unis, l’inflation pourrait prendre de l’ampleur en raison, entre autres, des droits de douane à l’importation que Trump veut introduire. « La Réserve fédérale américaine pourrait alors continuer à resserrer sa politique monétaire, ce qui conduirait à l’une des différences de politique monétaire les plus importantes et les plus persistantes entre la BCE et la Fed depuis l’introduction de l’euro en 1999″, sonnent les analystes.
  • La différence de politique de taux d’intérêt entre la Fed et la BCE pourrait faire grimper le dollar. D’ailleurs, le taux de change (USD/EUR) a augmenté de quelque 2 pour cent hier en réaction à la victoire de Trump. Il s’agit de la plus forte hausse quotidienne depuis quatre ans.
    • Un dollar fort est une mauvaise nouvelle pour les consommateurs européens. Ils devront donc payer plus cher les produits et services en provenance des États-Unis.
      • Rappelons que le prix du pétrole, entre autres, est libellé en dollars. Les consommateurs et les entreprises européennes devront donc payer plus d’euros pour l’or noir si le billet vert gagne du terrain.
    • Certes, la faiblesse de l’euro pourrait compenser (en partie) les droits de douane américains. C’est une bonne nouvelle pour les exportateurs européens.
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