Chaque fois que Donald Trump reçoit un coup de pouce dans la course à la présidence des États-Unis, le dollar se renforce. « Il est maintenant clair que les investisseurs établissent un lien entre Trump et un ‘dollar plus fort' », constate Francesco Pesole, spécialiste des devises chez ING.
Dans l’actualité : Une décision de la Cour suprême des États-Unis concernant l’immunité présidentielle a été rendue lundi en faveur de l’ex-président et candidat républicain Donald Trump. Si Trump devait être jugé pour son rôle dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, ce ne serait qu’après les élections présidentielles de novembre, selon cette décision.
Réaction notable : Le dollar a gagné en valeur par rapport aux autres devises mondiales. Cela s’était également produit après le débat qu’il avait remporté contre Joe Biden, le président actuel.
- « À l’exception d’un renforcement de l’euro et de la couronne norvégienne grâce à un soulagement après le vote français, le dollar a bien commencé la semaine. Pour la deuxième fois en cinq jours, le dollar s’est apprécié grâce aux chances perçues plus élevées que Donald Trump remporte les élections présidentielles américaines », écrit Francesco Pesole d’ING.
- Et encore : « Il est maintenant clair que les investisseurs établissent un lien entre Trump et un ‘dollar plus fort’. C’était également notre interprétation compte tenu des perspectives de réductions d’impôts, des couvertures contre une inflation plus élevée et des risques géopolitiques accrus sous Trump. »
- « Si Trump poursuit certains de ses énormes tarifs commerciaux, cela est inflationniste, » déclare la stratégiste en devises Jane Foley (Rabobank) à l’agence Bloomberg. « Cela pourrait signifier que le cycle de réduction des taux d’intérêt attendu de la Banque centrale américaine pourrait très rapidement s’arrêter. Cela serait favorable au dollar. »
Un pas plus loin : L’inverse de tout cela est que le dollar pourrait perdre de la valeur si Biden se retire de la course, au profit d’un autre candidat démocrate. « Surtout s’il est remplacé par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom », pense Pesole.
