Principaux renseignements
- Une nouvelle taxe d’intégrité des visas de 250 dollars (215 euros) portera le coût total d’un visa américain à 442 dollars (380 euros).
- Les voyageurs originaires de pays ne bénéficiant pas d’une exemption de visa pourraient choisir d’autres destinations en raison de l’augmentation des frais.
- La baisse des tendances en matière de voyages internationaux et les politiques d’immigration plus strictes menacent l’avenir du tourisme aux États-Unis.
Un nouveau tarif de visa, qui entrera en vigueur le 1er octobre, pourrait avoir un impact majeur sur les voyages internationaux vers les États-Unis. La « taxe d’intégrité des visas » de 250 dollars (215 euros) portera le coût total d’un visa pour les États-Unis à 442 dollars (380 euros), en faisant l’un des visas touristiques les plus chers au monde. Cette taxe affectera principalement les voyageurs provenant de pays non exemptés de l’obligation de visa, notamment en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Malgré l’augmentation du nombre de visiteurs en provenance de ces régions cette année, les frais supplémentaires pourraient dissuader les voyageurs et les pousser vers d’autres destinations. À l’inverse, l’Inde a enregistré une baisse du nombre de voyageurs vers les États-Unis, principalement en raison d’une diminution du nombre d’étudiants. De même, le nombre de visiteurs chinois reste nettement inférieur aux niveaux d’avant la pandémie. Les voyageurs des pays participant au programme américain d’exemption de visa (VWP), tels que de nombreux pays européens et le Royaume-Uni, ne seront pas soumis à cette augmentation des frais.
Déclin des tendances en matière de voyages internationaux
Les nouveaux frais de visa s’inscrivent dans une tendance plus large de déclin des voyages internationaux vers les États-Unis. Les données préliminaires indiquent une baisse de 1,6 pour cent des arrivées internationales par rapport à l’année dernière. Cette trajectoire descendante est attribuée à plusieurs facteurs, notamment les politiques d’immigration plus strictes mises en œuvre par l’administration Trump, les différends commerciaux en cours et les réductions de l’aide étrangère.
Ces évolutions ont suscité des inquiétudes quant aux répercussions potentielles sur les grands événements à venir, tels que les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles et la Coupe du monde de football de 2026. En outre, les propositions visant à raccourcir la durée des visas d’échange culturel et des visas d’étudiant contribuent à la baisse du nombre de visiteurs. Un programme pilote exigeant des garanties financières pour certains visas d’affaires et de tourisme devrait également avoir un impact négatif sur les décisions de voyage.
Le déclin s’étend à l’Europe occidentale
Le déclin du tourisme américain s’étend même à l’Europe occidentale, avec une baisse significative du nombre de voyageurs en provenance de pays comme le Danemark, l’Allemagne et la France. Le World Travel & Tourism Council prévoit une baisse substantielle des dépenses des visiteurs internationaux aux États-Unis cette année, soulignant les défis croissants auxquels est confrontée l’industrie du voyage et du tourisme du pays.