Au Japon, la population diminue et le nombre de terrains ou de « maisons fantômes » en déshérence se multiplie. Dans une étude publiée le 26 octobre, un groupe de recherche privé prévient que la surface occupée par ces terres et maisons abandonnées pourrait doubler d’ici 2040, passant de 41 000 m2 à 83 000 m2, soit la surface de l’île d’Hokkaido ou de l’Autriche. Sur les 8 millions de maisons fantômes au Japon – ou akiya -, beaucoup sont laissées vides indéfiniment. Après la mort du propriétaire du terrain ou de la maison, il est souvent difficile d’identifier l’héritier. Et sans nouveau propriétaire, les autorités locales ne peuvent pas collecter d’impôts fonciers.Pour 2016, les pertes économiques causées par ces propriétés abandonnées représentaient 180 milliards de yens (1,36 milliards d’euros) et pourraient monter à 310 milliards de yens d’ici 2040.Même quand des héritiers sont identifiés, ceux-ci sont souvent dans l’impossibilité de vendre, car un grand nombre de ces maisons se trouve dans des zones rurales ou dans des banlieues qui ne sont pas attractives pour les jeunes acheteurs. De plus, les Japonais sont souvent réticents à acheter une maison d’occasion.Face à ces problèmes, le gouvernement nippon a promulgué en 2015 une loi qui autorise les autorités locales à pénaliser les propriétaires d’akiya qui ne démolissent pas ou ne remettent pas en état leurs maisons. Le gouvernement prévoit aussi d’autoriser l’utilisation des propriétés non réclamées au bout de 5 ans à des fins utiles, comme par exemple pour l’agriculture.