De plus en plus de personnes bénéficiant d’une allocation d’invalidité reprennent le travail à temps partiel ou progressivement

Une personne sur six en congé de longue maladie combine une allocation d’invalidité avec un travail à temps partiel. C’est ce qui ressort du dernier baromètre « Retour au travail » de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI).


Principaux renseignements

  • 16,9 pour cent des Belges bénéficiant d’une allocation d’invalidité travaillent à temps partiel.
  • Dans notre pays, les personnes en congé de longue maladie peuvent combiner leur allocation avec un emploi si elles ont l’autorisation d’un médecin de la mutuelle et si la durée du travail ne dépasse pas un cinquième d’un emploi à temps plein.
  • Le gouvernement fédéral souhaite remettre au travail environ 100 000 personnes en congé de longue maladie d’ici 2030.

Explication : en Belgique, les personnes souffrant d’une maladie de longue durée peuvent combiner une allocation d’invalidité avec un travail progressif ou à temps partiel. Des conditions strictes s’appliquent toutefois.

  • Tout d’abord, vous ne pouvez le faire que si vous ne travaillez pas plus de 20 % d’un emploi à temps plein. L’allocation diminue proportionnellement lorsque le nombre d’heures de travail adapté dépasse ce cinquième.
  • De plus, vous devez obtenir l’autorisation d’un médecin de la mutuelle pour combiner une allocation avec un travail progressif ou à temps partiel.

Forte augmentation du nombre de malades de longue durée qui travaillent

Dans l’actualité : le dernier baromètre « Retour au travail » de l’INAMI montre que de plus en plus de Belges ont recours à ce dispositif.

  • Selon ces données, 16,9 pour cent des personnes en congé de longue maladie ont été autorisées l’année dernière à reprendre le travail tout en conservant leur allocation (totale ou partielle). Il s’agit d’une augmentation considérable par rapport à 2019, où ce chiffre s’élevait à 12,9 pour cent des personnes bénéficiant d’une allocation d’invalidité.
  • En chiffres absolus, cela représente une augmentation de 60 pour cent : d’un peu plus de 54 200 travailleurs à près de 87 000 personnes en Belgique. Ce chiffre ne concerne que les salariés.
  • Les augmentations les plus importantes du nombre de reprises de travail autorisées concernent les groupes d’âge plus âgés (55 à 59 ans et plus de 60 ans), en Flandre et chez les personnes qui se remettent d’un traitement contre le cancer. Chez les personnes en arrêt de travail de longue durée pour cause de troubles psychiques, la proportion de celles qui combinent un travail à temps partiel et une allocation est la plus faible.

Mesures visant à aider les personnes en arrêt maladie de longue durée à retrouver un emploi

Zoom : Le gouvernement fédéral souhaite réintégrer davantage de personnes en arrêt maladie de longue durée sur le marché du travail.

  • Lors des négociations budgétaires, les partis politiques ont élaboré plusieurs mesures visant à réintégrer environ 100 000 personnes en arrêt maladie de longue durée d’ici 2030.
    • Le gouvernement obligera notamment les Belges qui sont sans emploi depuis plus d’un an à consulter un médecin au moins une fois par an. Celui-ci vérifiera s’il y a lieu de renouveler le certificat d’incapacité de travail. Les personnes qui ne demandent pas cette consultation perdront leurs allocations.
    • En outre, l’INAMI désignera 218 000 malades de longue durée que les médecins-conseils des mutuelles devront voir en priorité afin d’évaluer leur potentiel de travail. Il s’agit de groupes dans lesquels les maladies de longue durée augmentent rapidement, tels que les jeunes, les personnes souffrant de troubles mentaux ou de problèmes de dos, ou les personnes travaillant dans certains secteurs.
  • Selon les derniers chiffres officiels de l’INAMI, fin 2024, plus de 514 000 salariés étaient en arrêt maladie depuis plus d’un an.

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