Un courrier de la patronne de la SNCB, Sophie Dutordoir, aura tout déclenché. Pourtant, l’insécurité et l’insalubrité dans et autour de la première gare de Belgique, où transitent notamment les touristes étrangers, sont un problème depuis des années. Le monde politique semble subitement en prendre conscience.
Dans l’actu : le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) annoncent un plan en trois axes.
- La lutte contre la criminalité et l’illégalité dans et autour de la gare du Midi.
- La lutte contre le sans-abrisme, les problèmes de toxicomanie et les problèmes de propreté publique.
- Des travaux d’adaptation de l’infrastructure pour améliorer la sécurité autour du bâtiment de la gare, avec notamment un renforcement de la vidéo-surveillance.
L’essentiel : la Gare du midi, un symbole de l’inefficacité à la Belge.
- La gare du Midi renferme de nombreuses problématiques et donc de nombreuses compétences. Fédéral (SNCB, migration, justice), régions (mobilité, aménagement, santé) et communes (zones de police et bourgmestres) sont tous responsables de la situation de cette gare internationale, belge et bruxelloise, qui est la porte d’entrée ferroviaire de la capitale de l’Europe.
- Autant de responsabilités donne souvent lieu au sport préféré du monde politique belge : le renvoi de balle. En pleines vacances parlementaires, la polémique autour de la première gare du pays a été relancée par la patronne de la SNBC, dans une lettre ouverte qu’elle a adressée aux autorités et qui a fait écho jusque dans la presse internationale.
- Face au long silence de la Région bruxelloise, il faut bien le dire, le Premier ministre, Alexander De Croo, s’est saisi du dossier. La majorité PS-Ecolo-DéFI a bien demandé une commission d’urgence pour ne pas attendre la rentrée parlementaire, mais la situation demandait une action beaucoup plus rapide.
- Après des réunions inter-cabinets, le Premier ministre a réuni la ministre de l’Intérieur Verlinden et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort. Ils ont annoncé dans un communiqué commun mettre en place le Centre de crise national qui coordonnera tous les niveaux de pouvoirs, la SNCB, Infrabel mais aussi la police fédérale et de la zone locale « Midi » pour mettre en place leur plan.
- Tous les trois ont insisté sur le caractère « complexe » de la situation dans et autour de la gare du midi. Mais le Premier ministre a promis « des mesures concrètes très prochainement ».