La Russie va essayer d’interférer dans les élections de mi-mandat qui se dérouleront aux États-Unis en novembre prochain. La CIA en est sûre, de même qu’elle est certaine que ce scénario s’est déjà produit par le passé.
La principale agence de renseignement américaine, la CIA, est convaincue que des proches du gouvernement russe ont fourni à Wikileaks des documents secrets appartenant au président de campagne d’Hillary Clinton, dans le but de faire éclater l’affaire autour de sa boîte mails privée et contribuer ainsi à sa défaite. Même si l’enquête de Robert Mueller, procureur spécial chargé du dossier, n’est pas encore bouclée.
Et pour appuyer ses allégations, la CIA révèle de nouveaux faits troublants. Le directeur de l’agence publique, Mike Pompeo, a ainsi mis en garde lundi soir à la BBC contre la possibilité que les Russes interfèrent à nouveau dans les prochaines élections législatives en novembre.
« Je m’attends à ce qu’ils continuent à essayer de faire cela »
« Je n’ai pas vu de diminution importante de leurs [ndlr: les Russes] activités », affirme-t-il ainsi, en référence à l’ingérence russe présumée dans les élections présidentielles de novembre 2016. « Je m’attends à ce qu’ils continuent à essayer de faire cela », poursuit-il. « Mais j’ai la conviction que l’Amérique sera capable d’avoir des élections libres et équitables [et] que nous repousserons les ingérences assez efficacement pour que leur impact sur nos élections ne soit pas important », se veut-il tout de même rassurant.
Ces propos corroborent ceux que l’ex-patron du FBI, James Comey. « [Les Russes] veulent saper notre crédibilité dans le monde […] Ils vont revenir parce que […] nous sommes dans cette place au soleil et ils n’aiment pas ça », avait-il déclaré en juin 2017, lors de son audition sous serment devant la commission du Renseignement du Sénat. Avant d’être démis de ses fonctions par le président américain, Comey avait d’ailleurs conclu à une interférence de la Russie dans la présidentielle américaine.