Le resserrement de la politique monétaire exerce une pression sur la croissance économique des États membres de la zone euro. Ce n’est pas différent pour notre pays. Le Bureau fédéral du Plan s’attend à ce que la croissance atteigne 1% cette année, contre 3,2% en 2022.
La croissance ralentit en Belgique, mais le Bureau du Plan ne s’attend pas à une récession
Pourquoi est-ce important ?
La Banque centrale européenne (BCE) augmente ses taux d'intérêt pour faire baisser l'inflation. Ce resserrement de la politique monétaire implique que moins d’argent afflue vers l’économie réelle, ce qui entraîne un affaiblissement de la croissance. L'Allemagne, plus grande économie d'Europe, est même brièvement entrée dans une légère récession en début d'année.À la une : Le Bureau fédéral du Plan prévoit que l’économie belge connaîtra une croissance de 1% cette année. C’est plus que sa prévision de croissance pour la zone euro, qui est de 0,7%.
- « Une récession à l’échelle européenne a été évitée de justesse malgré le choc des prix de l’énergie de 2022 », indique le rapport. « Toutefois, la croissance économique reste faible en Europe au second semestre 2023. Les exportations subissent l’essoufflement du commerce mondial, dû en partie à une réorientation de l’intérêt des consommateurs en faveur des services domestiques après les restrictions liées au Covid. »
- Le Bureau fédéral du Plan ajoute que, contrairement à certains autres États membres de la zone euro, comme l’Allemagne, notre pays a réussi à éviter une récession. « La Belgique a pu éviter un tel scénario grâce à l’importance de son secteur des services et aux indexations automatiques des revenus qui ont soutenu le pouvoir d’achat. Ceci compense la contraction des exportations », explique-t-il.
- Selon le Bureau fédéral du Plan, la croissance de 1% s’accompagnera d’une augmentation de l’emploi de 50.000 personnes.
Plus de croissance en 2024
Pour la suite : la croissance devrait reprendre au cours de l’année 2024. Le Bureau fédéral du Plan prévoit une augmentation du PIB belge de 1,3%. Cela devrait créer 40.000 emplois supplémentaires.
- En ce qui concerne la zone euro, l’institution s’attend également à une accélération de la croissance l’an prochain. « L’économie européenne devrait profiter d’une reprise du commerce mondial et d’une consommation des ménages plus dynamique, stimulée par un ralentissement de l’inflation et des augmentations des salaires. La croissance du PIB de la zone euro remonterait ainsi à 1,1% », lit-on dans le rapport.
- Les attentes de croissance pour notre pays sont inférieures aux prévisions précédentes. Il y a trois mois, le Bureau du plan visait une croissance de 1,3 et 1,6% respectivement pour cette année et la suivante.
(OD)
