Dans un article d’opinion («How Healthy is the Global Financial System? », ‘Quel est l’état de santé du système financier mondial ?’) publié sur le site Project Syndicate, Mohamed A. El-Erian (notre photo), conseiller économique en chef chez Allianz et ancien CEO de PIMCO, l’un des plus grands fonds d’investissement du monde, souligne les progrès qui ont été réalisés dans le monde bancaire pour éviter de reproduire les excès qui ont conduit à la crise financière de 2007.
Dans un article d’opinion («How Healthy is the Global Financial System? », ‘Quel est l’état de santé du système financier mondial ?’) publié sur le site Project Syndicate, Mohamed A. El-Erian (notre photo), conseiller économique en chef chez Allianz et ancien CEO de PIMCO, l’un des plus grands fonds d’investissement du monde, souligne les progrès qui ont été réalisés dans le monde bancaire pour éviter de reproduire les excès qui ont conduit à la crise financière de 2007.
Mais il appelle à la vigilance, car il constate l’émergence de nouveaux risques, dont 3 lui semblent particulièrement importants :
3 risques émergents
- Les activités qui ont été abandonnées volontairement ou involontairement par les grandes banques, ont été reprises par des établissements non-bancaires, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles et à la même surveillance.
- Certains de ces établissements non bancaires peuvent être amenés à proposer à leurs clients des produits financiers particuliers, en leur promettant des rendements liquides très élevés, notamment des obligations sur des entreprises des marchés émergents, ou à forte rentabilité. (El-Erian évoque une « illusion de liquidité »). Or, ces produits sont très volatiles.
- Le secteur financier n’a pas encore été affecté par l’impact des perturbations technologiques, telles que le big data, l’intelligence artificielle et la plus grande mobilité. Ces facteurs influencent pourtant les autres secteurs de manière très sensible. Il estime également que le secteur de la technologie financière (que l’on appelle « FinTech ») n’est pas assez réglementé.
La prochaine crise financière ne débutera pas dans le système bancaire
« C’est certain, une autre crise financière systémique qui menace la croissance mondiale et la prospérité économique ne prendra probablement pas ses origines dans le système bancaire. Mais il serait prématuré de dire que nous avons mis derrière nous tous les risques qui pourraient menacer le système financier.Comme les risques ont pris une forme différente – et migré hors du système bancaire – les régulateurs et les agences de surveillance devront intensifier leurs efforts et élargir leur champ d’action bien au-delà des banques.Ou, comme Greg Ip du Wall Street Journal l’avait déjà souligné en 2015 :
+ Réduire les risques hors de l’économie est comme faire pression sur le lit d’une rivière : le risque réapparaît souvent ailleurs. Il en va de même en ce qui concerne les efforts qui ont été faits pour sécuriser le système financier depuis la crise financière+ ».